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Channel: Infrastructures abandonnées et Projets de reconversion – Sport & Société | Kévin Bernardi
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Quel avenir pour le projet de "Città dello Sport"à Rome ?

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Souhaité par l’ancien Maire de Rome, Walter Veltroni, pour accueillir les Championnats du Monde de Natation 2009, l’immense complexe sportif "Città dello Sport" est aujourd’hui un projet à l’abandon, une véritable coquille vide.

Symbolisées par une architecture époustouflante, les deux arènes devaient permettre d’implanter à proximité de l’Université de Rome à Tor Vergata, un centre aquatique et une salle multifonctionnelle d’envergure nationale et internationale.

Citta dello Sport - vue globale du projet - Rome

Néanmoins, les retards et le manque de financements – publics et privés – ont considérablement ralenti le projet jusqu’à mettre un terme à l’ambition d’organiser les Mondiaux de Natation. Ainsi, en lieu et place de ce site futuriste, les compétitions 2009 se sont déroulées au cœur du complexe aquatique du Foro Italico, le Parc Olympique des Jeux de Rome… 1960.

Depuis, le projet a été relancé à l’occasion de la candidature de la capitale italienne à l’organisation des JO 2020 mais là-encore, les déboires économiques de la ville et du pays ont contraints les autorités à arrêter le financement d’un projet dont le coût a augmenté de manière constante au fil des ans.

D’un coût global de 60 millions d’euros à l’origine, le projet a ensuite connu une hausse massive entre 2005 et 2009 pour atteindre le chiffre de 660 millions d’euros. D’ores et déjà, entre 250 et 400 millions d’euros auraient été dépensés, dont une bonne partie en provenance de l’État et des collectivités locales.

Piscine Olympique - Citta dello Sport - Rome - vue extérieure

Il faut dire que le concept initial de Santiago Calatrava a été revu et corrigé à plusieurs reprises, illustrant une folie des grandeurs de la part des autorités.

Pour exemple, la salle multifonctionnelle devait accueillir à l’origine quelques 8 000 spectateurs. Pour le projet olympique de Rome 2020, les concepteurs avaient choisi d’accroître cette capacité pour la porter à 15 000 sièges. Il en fut de même pour la piscine olympique extérieure, dont la capacité initiale était de 3 000 places, et pour la piscine intérieure de 4 000 places. Or, l’organisation d’un événement comme les JO, nécessite l’aménagement d’un site de 17 000 à 20 000 places.

Aujourd’hui, pour relancer ce gigantesque projet inachevé, certains imaginent l’utilisation de l’une des ailes – la piscine olympique – en une immense verrière pour l’aménagement d’un jardin botanique. Avec ses dimensions et sa hauteur, l’infrastructure pourrait d’ailleurs devenir la plus grande du genre dans le monde.

L’autre aile serait pour sa part maintenue en qualité d’équipement sportif de premier plan, avec l’achèvement des gradins et des installations de la salle multifonctionnelle (basketball, handball…).

Piscine Olympique - Citta dello Sport - Rome - dôme entier

Cette réorientation du projet initial permettrait dès lors de diviser par deux le coût des travaux. Une approche non-négligeable pour le financement global et en particulier pour les deniers publics.

Toutefois, une éventuelle candidature de Rome aux Jeux d’été de 2024 est de nature à relancer le projet dans son intégralité. La qualité technique du dossier pourrait alors écarter les questions liées aux dépenses abyssales.

Mais la mauvaise santé financière de Rome et les économies envisagées par le Président du Conseil Italien, Matteo Renzi, sont deux éléments à prendre en compte. Ces derniers peuvent en effet enterrer, de manière définitive, soit le projet de "Città dello Sport", soit le projet olympique de Rome 2024.

A moins que les mesures drastiques du nouveau gouvernement ne constituent finalement un frein inéluctable aux deux projets. En somme, un immense gâchis.

Illustrations :
- Projet de l’architecte Santiago Calatrava pour la "Città dello Sport" de Rome
- Vue intérieure de l’aile dédiée à la natation (Crédits – Roma Repubblica)
- Aperçu du dôme monumental de l’une des ailes (Crédits – Roma Repubblica)
- Présentation vidéo de la Città dello Sport dans le cadre de la candidature olympique de Rome 2020


Le Pontiac Silverdome, un géant abandonné de 80 000 places

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Les images sont particulièrement frappantes et illustrent l’agonie économique et financière de Détroit (Michigan) et ses environs.

Pontiac Silverdome - vue intérieure

Plus grand stade, jusqu’en 1997, de la Ligue Nationale de Football (NFL), le Pontiac Silverdome est aujourd’hui une coquille vide, un lieu à l’abandon soumis aux aléas climatiques.

D’une capacité de 80 300 places, le stade disposait d’une toiture particulière, en téflon et fibre de verre, faisant de l’enceinte une infrastructure unique en son genre au moment de sa construction en 1975.

Toutefois, à la suite d’un effondrement partiel en 1985, la toiture a été réaménagée une première fois avant une seconde rénovation entre 2006 et 2010.

Pontiac Silverdome - vue aérienne

Hôte de matchs lors de la Coupe du Monde de football 1994, le stade a aussi été l’organisateur du Super Bowl XVI en 1982. Il a également accueilli le Pape Jean-Paul II lors d’une messe exceptionnelle en 1987 en présence d’environ 93 700 personnes.

Sur le plan sportif, le stade de Pontiac a connu ses années de gloire et de prestige entre 1975 et 2001, avec l’hébergement successif des franchises de football américain et de basket-ball des Lions de Détroit (1975-2001), des Pistons de Détroit (1978-1988) et des Panthers du Michigan (1983-1984).

Mais dès 1988, le stade a connu un revers prémonitoire avec le départ des basketteurs des Pistons pour le Palace of Auburn Hills (20 000 à 24 000 places).

Depuis 2002 et l’ouverture du Ford Field Stadium (65 000 à 78 000 places), le Pontiac Silverdome n’accueille plus aucune franchise, ce qui conduit à s’interroger sur le devenir des stades de grande capacité en l’absence de club locataire.

Évidemment, cette question peut se poser aux États-Unis où chaque ville majeure dispose d’un voire plusieurs stades de plus de 50 000 places. Mais elle se pose aussi en France avec la délicate problématique de l’aménagement du Grand Stade de la Fédération Française de Rugby près de Ris-Orangis (82 600 places) et ce, malgré l’existence du Stade de France à Saint-Denis (80 000 places).

Stade de France

Ce dernier, hormis les finales des grands championnats, n’accueille aucun club résident que ce soit pour le football ou le rugby. Le Paris Saint-Germain (PSG) évolue en effet dans sa propre enceinte du Parc des Princes (XVIe arrondissement) tandis que les clubs de rugby de la capitale (Stade Français et Racing Métro) dispose déjà ou prochainement d’une infrastructure adéquate.

Le Stade Français a ainsi inauguré le nouveau Stade Jean Bouin de 20 000 places en 2013. Pour sa part, le Racing Métro évoluera dès la saison 2016-2017 dans sa future Arena 92 de 32 000 à 40 000 sièges.

Dès lors, et en dépit des querelles financières entre la FFR et les concessionnaires du Stade de France, est-il nécessaire de construire un nouveau stade en proche banlieue parisienne alors que le grand stade, fierté de la France lors de la Coupe du Monde de football 1998, est toujours en mesure d’accueillir les équipes nationales de football et de rugby ainsi que de grands événements artistiques (concerts français et internationaux, spectacles divers…) ?

Illustrations :
- Vue intérieure du Pontiac Silverdome (Crédits – Twitter / ClickOn Détroit)
- Vue extérieure du Pontiac Silverdome (Crédits – Twitter / ClickOn Détroit)
- Vue intérieure du Stade de France à Saint-Denis (Crédits – Observatoire des subventions)

Le Miami Marine Stadium en quête de réhabilitation

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Aux États-Unis, les stades à l’abandon sont légions. Parmi ces enceintes, le "Pontiac Silverdome" est sans doute l’un des plus impressionnants, au regard de son prestigieux passé et de sa capacité exceptionnelle de 80 000 places.

Dans une autre mesure, le Miami Marine Stadium est aussi un vaisseau en déshérence depuis le début des années 1990.

Miami Marine Stadium - vue du stade - Steven Brooke Studios

Situé sur Virgina Key près de Miami (Floride), le stade – d’une capacité de 6 566 places – est un modèle du genre au moment de son édification en 1963.

Durant près de trente ans, le stade accueille des manifestations culturelles et sportives de premier plan, comme des concerts de Ray Charles et du groupe Queen, des matchs de boxe ou des courses de bateaux hors-bord et plus surprenant encore, des messes dominicales.

Mais en 1992, l’ouragan Andrew balaie la région de Miami et les autorités locales déclarent le stade comme "immeuble insalubre" malgré l’absence de dégâts notoires sur le site. Dès lors, le Miami Marine Stadium tombe à l’abandon et devient le havre de paix de nombreux grafeurs et tagueurs jusqu’au milieu des années 2000.

Miami Marine Stadium - vue des gradins - Steven Brooke Studios

Depuis, plusieurs étapes importantes ont permis d’amener la réflexion en cours et de faire avancer l’idée d’une modernisation du site.

Ainsi, un groupe baptisé "Friends of Miami Marine Stadium" – dans lequel figure notamment l’architecte du stade, Hilario Candela – décide en 2008 d’engager un plan de promotion du site et de réhabilitation de l’ouvrage.

En 2009, le National Trust for Historic Preservation inscrit le Miami Marine Stadium sur sa liste des sites américains menacés. La même année, le Worlds Monuments Fund, organisation internationale chargée de préserver les sites architecturaux et culturels, déclare le stade comme site en danger.

Un an plus tard, les Commissaires du Comté de Miami-Dade adoptent une résolution visant à allouer 3 millions de dollars (2,217 millions d’euros) pour la préservation et la rénovation du stade et quelques mois plus tard, les élus locaux approuvent le plan d’aménagement.

En 2012, les autorités et les parties prenantes au projet – dont "Friends of Miami Marine Stadium" – s’engagent dans la réalisation du projet et signent à cet effet un protocole d’accord.

Miami Marine Stadium - nouveau projet

Néanmoins, deux ans plus tard, seuls les Amis du stade semblent désormais avoir l’envie et la volonté pour réhabiliter l’enceinte sportive et culturelle et ce, malgré l’engagement des législateurs de l’État de Floride et le vote en mai dernier, d’une enveloppe de 1 million de dollars (739 200 euros) pour financer le projet.

Selon l’association, près de 30 millions de dollars (au moins 22 millions d’euros) seraient nécessaires pour rendre au Miami Marine Stadium son lustre d’antan. Si les fonds sont réunis, le stade pourrait rouvrir ses portes dans le courant de l’année 2016.

Illustrations :
- Vue du stade et des tribunes (Crédits – FMMS / Steven Brooke Studios)
- Projet de modernisation du stade (Crédits – FMMS / Arseni Varabyeu)

Reconversion olympique : Un projet de pôle touristique pour Athènes

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Il y a presque dix ans maintenant, le Mouvement Olympique célébrait l’organisation des Jeux Olympiques d’été 2004 à Athènes (Grèce), berceau de la manifestation sportive.

Aujourd’hui, les choses ont changé.

Les Grecs ont certes réussi le pari d’accueillir les Jeux modernes pour la deuxième fois de leur Histoire – après la rénovation de 1896 – mais n’ont pas su gérer l’après, autrement dit, la nécessaire reconversion des sites.

Athènes 2004 - canoë-kayak

Les Jeux ont évidemment apporté à la ville la modernité digne d’une capitale européenne du XXIe siècle : nouvelles lignes de métro (1,6 milliard d’euros), tramway (350 millions), réseau de transport suburbain (640 millions), construction du périphérique autoroutier "Attiki Odos" sur une soixantaine de kilomètres (1,3 milliard d’euros)…

Mais ils ont aussi laissé à la gestion des pouvoirs publics, plusieurs sites sportifs aménagés de manière grandiose. Ce fut notamment le cas du Parc Olympique de Maroussi avec les immenses arches blanches du Stade Olympique et du Vélodrome, deux enceintes conçues et imaginées par l’architecte espagnol Calatrava.

Athènes 2004 - kayak

Depuis les Jeux, ces sites n’ont toutefois pas accueilli de grands événements, à l’exception d’une finale de la Ligue des Champions ou de quelques concerts. Les installations héritées des JO sont depuis tombées dans un état d’abandon voire même de quasi-ruine et la surveillance et la sécurité de ces dernières nécessitent entre 50 et 100 millions d’euros chaque année. Rien d’étonnant dès lors à ce que l’État grec cherche à vendre ou louer les anciens sites des compétitions. Certains ont rapidement trouvé preneurs. D’autres ont été vendus au cours des dernières années par l’État afin de renflouer modestement les caisses vides du pays.

Parmi les sites qui pourraient être reconvertis prochainement, l’ancien aéroport d’Athènes-Hellenikon et les anciens stades des épreuves de baseball, softball, hockey-sur-gazon et canoë-kayak, sont un exemple du gâchis grec.

Athènes 2004 - hockey

Lors de l’élaboration du projet olympique athénien au milieu de la décennie 1990, les promoteurs de la candidature avaient mentionné leur volonté de transformé le site de l’ancien aéroport international. A l’issue des Jeux, celui-ci aurait dû laisser place à un vaste parc urbain, alliant logements, loisirs et espaces verts. Cependant, la crise économique et financière de la Grèce est passée par là et le projet a été abandonné.

Désormais, un nouveau concept semble avoir émergé grâce à la cession du site à un consortium privé, ce qui pourrait transformer de manière radicale, cette immense zone situées à quelques kilomètres du centre-ville de la capitale grecque.

Athènes 2004 - aéroport

Ainsi, des investisseurs désirent faire d’Athènes, "la première capitale européenne dotée de son propre complexe touristique".

Concrètement, la société grecque "Lamda" et les groupes "Fosun" (Chine) et "Al Maabar" (Abou Dhabi) envisagent d’investir dans l’aménagement d’un pôle touristique hors-normes sur l’emplacement actuel de l’aéroport Hellenikon ainsi que des sites olympiques sans oublier la zone côtière de 3,5 kilomètres.

Si les stades sont aujourd’hui en état de délabrement, ils pourraient donc s’effacer au profit d’hôtels, de résidences de luxe, d’un parc d’attraction ainsi que de divers espaces culturels et paysagers. L’objectif des promoteurs est clair mais ambitieux : attirer jusqu’à un million de visiteurs chaque année et replacer de fait Athènes au cœur des destinations touristiques européennes.

Athènes 2004 - aéroport - avion

Selon "Lamda", l’investissement – de 5,9 milliards d’euros sur quinze ans – pourrait générer 4 milliards d’euros de retombées économiques annuelles, sans compter les taxes et prélèvements sociaux. Cela contribuerait alors "au PIB grec à hauteur de 2% par an".

Une manne économique mais aussi sociale, puisque les parties prenantes au projet, estiment la création de 50 000 emplois, dont 20 000 durant la phase de construction et d’aménagement du site.

Le lancement des travaux pourrait – si des recours ne sont pas déposés – débuter d’ici 2016.

Illustrations :
- Vue générale du site, avec au premier plan les installations olympiques de canoë-kayak, au second plan (à droite), les stades de baseball et softball et en arrière plan (à gauche), les pistes de l’ancien aéroport (Crédits – AFP / Angelos Tzortzinis)
- Vue du bassin de canoë-kayak (Crédits – AFP / Angelos Tzortzinis)
- Vue des sièges délabrés du stade de hockey-sur-gazon (Crédits – AFP / Angelos Tzortzinis)
- Vue d’ensemble de l’ancien aéroport (Crédits – Reuters / Yorgos Karahalis)
- Un avion aux couleurs d’Athènes 2004 (Crédits – Reuters / Yorgos Karahalis)

Face à l’avenir incertain de la "Città dello Sport" : "Déployez les voiles de Calatrava !"

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Ambitieux projet architectural, économique et sportif, la "Città dello Sport" de Rome (Italie) est un concept inachevé. Ce complexe sportif devait à terme accueillir un centre aquatique d’envergure internationale ainsi qu’une salle multifonctionnelle de grande capacité.

Aujourd’hui, le projet reste au point-mort, même si les quelques voutes d’acier et de verre qui s’élancent vers le ciel, donnent l’impression d’un vaste chantier en cours.

Rome - Citta dello sport - vue de la voute principale

Symboles de l’architecture singulière et époustouflante de Santiago Calatrava – à qui l’on doit notamment la physionomie du Parc Olympique d’Athènes (Grèce) – ces voutes sont aussi le symbole d’une Italie qui, des années durant, à engager de grands travaux sans en assurer les lourds financements.

D’un coût initial de 60 millions d’euros, le projet de "Città dello Sport" a rapidement connu une inflation incontrôlé entre 2005 et 2009 pour atteindre le chiffre de 660 millions d’euros. L’État et les collectivités parties prenantes au projet, auraient d’ores et déjà injecté entre 250 et 400 millions dans ce projet titanesque.

Pour relancer le chantier, des pistes ont été étudiées – notamment celle de l’aménagement d’un grand jardin botanique sous l’immense verrière – mais une future candidature olympique de Rome pourrait véritablement permettre d’achever l’œuvre architecturale.

Le Maire de Frascati, commune limitrophe de Rome, a en tout cas exhorté le Premier Magistrat de la capitale italienne à agir. Au cours d’une récente réunion concernant l’avenir du quartier de Tor Vergata, Gianluigi Peduto a ainsi lancé à son collègue romain, Ignazio Marino :

"Déployez enfin les voiles de Calatrava !"

Rome - Citta dello sport - vue du ciel

Car le complexe sportif n’est pas l’unique projet en suspens depuis l’arrêt soudain du chantier. Comme l’a souligné le Maire de Frascati, un important aménagement routier avait été retardé pour permettre le bon déroulement des travaux.

Aujourd’hui, le Maire souhaiterait que le chantier reprenne afin de permettre une meilleure connexion routière de sa ville en direction de Rome mais aussi de Naples.

Illustrations : Vue du chantier fin 2013 (Crédits – Progetti Concorsi)

JO 2024 : Le quartier du port, futur Village Olympique de Hambourg ?

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Tandis que Berlin envisage l’implantation du Village Olympique en lieu et place de l’aéroport Tegel, la ville de Hambourg pourrait choisir le quartier du port pour établir les résidences des athlètes pour les Jeux d’été de 2024.

Ainsi, le quartier de Kleiner Grasbrook pourrait connaître une véritable renaissance, sur le modèle de Barcelone 1992 avec le front de mer ou celui de Tokyo 2020 avec la baie portuaire.

Hambourg 2024 - maquette du Village Olympique

Historiquement, l’île principale était un territoire marécageux où des agriculteurs se sont progressivement implantés jusqu’à la fin du XIXe siècle. Dès lors, les activités portuaires et le transit commercial ont remplacé l’espace agricole et ont métamorphosé la physionomie du lieu.

Mais aujourd’hui, une partie de ce territoire est à l’abandon et plusieurs projets ont été développés au cours des dernières années, notamment l’idée d’implanter l’Université de Hambourg.

Si elle se base sur son projet olympique pour les Jeux de 2012, la ville pourrait se réapproprier ce territoire et y installer des logements pour les athlètes, logements qui seraient ensuite accessibles à la population. Un éco-quartier moderne pourrait alors voir le jour sur les rives de l’Elbe.

Hambourg 2024 - projet du Village Olympique

Le Village serait situé dans le même périmètre que le Stade Olympique ou le Centre Aquatique. Ces trois éléments constitueraient ainsi le noyau principal des Jeux dans un espace relativement restreint (1,5 km de diamètre) ce qui permettrait une réduction intéressante des temps de trajet entre les différents sites.

A titre de comparaison, la distance entre le Stade Olympique de Berlin et le site de l’aéroport Tegel est supérieure à 8 kilomètres, soit environ 12 minutes de trajet*.

Pour 2012, les dirigeants de la candidature avaient affiché leur volonté d’établir "un nouveau quartier grâce à un projet de développement urbain parmi les plus ambitieux en Europe".

Si elle venait à être retenue par le Comité Olympique Allemand (DOSB), la candidature de Hambourg aurait alors l’opportunité de mettre en œuvre cette planification de grande ampleur.

Illustrations : Projet d’implantation du Village Olympique et des principales installations sportives de la candidature de Hambourg 2012
* Données Google Map

Une étude sur l’impact réel des JO 2004 sur l’économie grecque

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Dix ans presque jour pour jour après l’ouverture des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été à Athènes (Grèce), la Fondation pour la Recherche Économique et Industrielle (IOBE) a décidé d’entreprendre un audit sur le coût réel de l’événement.

A l’initiative de Gianna Angelopoulos-Daskalaki, ex-Présidente du Comité d’Organisation, cette étude doit permettre de délimiter "l’empreinte que les Jeux Olympiques de 2004 ont eu sur l’économie grecque.

Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de recherche scientifique détaillée sur l’impact global de la manifestation".

Dans la ferveur ayant suivi la désignation de la capitale grecque en 1997, les organisateurs ont pris un retard sans précédent dans l’aménagement des sites sportifs, notamment le Parc Olympique de Maroussi.

Ce dernier, imaginé par l’architecte espagnol Santiago Calatrava – par ailleurs concepteur du projet de "Città dello Sport" à Rome (Italie) – se voulait le symbole de la renaissance et de la modernité de la ville. Il est devenu depuis, l’illustration du gigantisme des Jeux et du manque de planification des autorités grecques. Celles-ci n’ont que partiellement envisagé la reconversion des infrastructures olympiques ce qui a conduit la majeure partie des sites à l’abandon.

Athènes 2004 - Baseball stadium

Début 2012, l’ancien Président du Comité International Olympique (CIO), Jacques Rogge, avait reconnu, dans une interview au quotidien "Kathimerini", la responsabilité des Jeux dans l’accroissement de la dette grecque :

"On peut aisément dire que les Jeux de 2004 ont joué leur rôle.

Si l’on regarde la dette extérieure de la Grèce, on peut attribuer aux Jeux jusqu’à 2 ou 3% de celle-ci".

Au total, le coût des Jeux d’Athènes 2004 se serait élevé à 8,5 milliards d’euros selon une étude du Ministère des Finances en date de 2013.

Néanmoins, les données alors exposées ne prenaient pas en compte les investissements liés aux équipements non-sportifs ou encore à la mise en valeur du patrimoine archéologique de la ville, comme par exemple l’aménagement de circuit pédestre.

Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui s’accordent sur le chiffre de 13 milliards d’euros pour qualifier les dépenses olympiques d’Athènes.

Un coût sans précédent pour l’époque. Certes, les Jeux de Pékin 2008 et de Sotchi 2014 sont venus s’inscrire dans l’Histoire comme les plus onéreux, mais à l’échelle d’un pays comme la Grèce, les Jeux de 2004 sonne comme un immense gâchis.

Il faut dire que le CIO avait fait un pari ambitieux en attribuant les Jeux d’été en 1997. Jamais un pays si petit n’avait eu l’honneur d’organiser le plus grand événement de la planète. Dix ans plus tard, ce pays en paie encore le prix.

Illustration : Vue globale du terrain de baseball et des tribunes attenantes (Crédits – Milos Bicanski / Getty Images)

Le gâchis olympique grec, dix ans après

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Il y a dix ans jour pour jour, la Grèce devenait le plus petit pays à accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques d’été.

Le berceau des Jeux avait auparavant tenté de décrocher l’édition du Centenaire, à savoir celle de 1996. Néanmoins, face à la concurrence américaine mais aussi au regard de l’instabilité économique du pays, la Grèce et la candidature d’Athènes furent éliminées au profit des États-Unis et d’Atlanta.

Avec les Jeux de 2004, Athènes s’est engagé dans l’aménagement de complexes sportifs ultra-modernes si ce n’est futuristes, à l’image des courbes d’acier du Stade Olympique de Maroussi.

Athènes 2004 - Stade Olympique en 2012

Mais la capitale grecque ne s’est pas limitée à la construction d’infrastructures purement sportives puisqu’elle a aussi mis en œuvre des chantiers sur l’ensemble de son territoire : infrastructures routières, autoroutières et ferroviaires sans oublier des aménagements pour une meilleure accessibilité des vestiges antiques grecs.

Dix ans plus tard, un constat contrasté peut être dressé.

Certes, les investissements réalisés dans le cadre des projets touristiques et de transport ont été bénéfiques à la ville.

Ils ont permis d’inscrire Athènes dans le XXIe siècle en la dotant d’installations dignes d’une capitale européenne : nouvelles lignes de métro, retour du tramway disparu au début du XXe siècle, aménagement du périphérique autoroutier Attiki Odos (environ 60 kilomètres), construction d’un réseau de transport suburbain, équivalent de notre RER francilien.

Ces travaux se sont doubler d’une mise en valeur du patrimoine architectural et archéologique de l’une des premières capitales au monde. Des sentiers pédestres ont ainsi été édifiés et le chantier du Musée archéologique, en contrebas de l’Acropole, a été accéléré.

Athènes 2004 - piscine de plongeon

En revanche, sur le plan sportif, l’héritage est tout autre. Une étude sera prochainement menée afin de déterminer les impacts des Jeux sur l’économie du pays, mais aucun doute ne subsiste sur les erreurs de l’organisation.

En effet, Athènes s’est rapidement retrouvée au cœur d’un défi qui s’est avéré insurmontable : gérer l’ensemble des installations et assurer leur reconversion. Toutefois, faute d’une planification de la part des autorités grecques et du Comité d’Organisation des JO 2004, les sites ont majoritairement été laissés à l’abandon. Seuls 30% des enceintes olympiques ont trouvé un repreneur à l’issue de l’événement. Trop peu pour assurer le succès post-olympique.

Plusieurs raisons à cela.

Tout d’abord le coût d’entretien et de mise en sécurité (50 à 100 millions d’euros chaque année) et ensuite, l’absence de grands événements permettant une éventuelle rentabilité des installations.

Ainsi, hormis l’accueil de la finale de la Ligue des Champions 2005 de football, le Stade Olympique n’a plus accueilli de manifestations sportives d’envergure internationale. Il en est de même pour le Centre Aquatique situé à quelques mètres ou encore pour les stades de baseball, softball ou hockey-sur-gazon près de l’ancien aéroport Hellinikon.

Athènes 2004 - stade de beach volley

Ce dernier est lui aussi l’illustration parfaite d’une mauvaise prise en compte de la planification post-olympique. Initialement, le projet olympique comprenait l’aménagement des stades à proximité d’un futur parc urbain et touristique.

Dix ans ont passé et le projet d’aménagement n’a pas vu le jour. Une esquisse a cependant été présenté récemment et pourrait aboutir à la réalisation d’un pôle touristique majeur sur le continent européen. Reste encore à ce que les investisseurs tiennent leur promesse en déboursant 5,9 milliards d’euros sur quinze ans et, une fois achevée, à ce que les touristes affluent en masse de Grèce et de l’étranger. Mais rien ne permet de garantir aujourd’hui la réussite de ce projet.

Le Comité International Olympique (CIO) avait pourtant, implicitement, mis en garde les organisateurs olympiques concernant les notions d’héritage et de développement durable.

En 2003, dans le Rapport de la 115e Session de l’institution de Lausanne, Richard W. Pound, alors Président de la Commission d’étude des JO, avait pointé le fait que "la maintenance après les Jeux, d’un site sous utilisé, peut être un fardeau financier considérable pour la Ville Hôte et, en fin de compte, s’avérer contreproductif par rapport à l’usage pour lequel le site était prévu à l’origine".

Athènes 2004 - piscine d'entrainement

Face aux retards inédits rencontrés par les organisateurs grecs, ces derniers sont restés sur leur ligne de conduite et ont continué l’aménagement de l’ensemble des installations sportives. Au final, en construisant toutes les enceintes, la Grèce s’est retrouvée face à d’immenses "éléphants blancs", ces sites bétonnés qui illustrent bien souvent le gâchis olympique.

Sur ce point, Londres a sur retenir la leçon, de même que Tokyo pour les Jeux de 2020.

Plutôt que de partir de zéro et de tout édifier en l’espace de sept ans, mieux vaut disposer dès le départ, d’une base d’installations suffisamment importante pour garantir un coût d’aménagement relativement modeste, même si, il ne faut pas l’oublier, l’organisation des Jeux demeure une entreprise onéreuse.

Londres a ainsi choisi d’aménager et de démanteler une partie des équipements des JO 2012 à l’instar de la piscine de water-polo ou de la basket-ball arena. Tokyo pour sa part va compter sur l’héritage des JO 1964 tout en aménageant des installations temporaires ou qui seront assurées d’une réutilisation des plus efficaces.

Comme Montréal 1976, Athènes 2004 s’est inscrite – volontairement ou involontairement – dans la lignée des erreurs à ne pas faire et à ne pas reproduire. La fête olympique – légitime au regard de l’Histoire grecque – aurait pu être totale si les pouvoirs publics avaient pris à temps la mesure du défi olympique.

Athènes 2004 - entrée du Village Olympique

En se satisfaisant de la désignation par le CIO et en minimisant les retards jusque dans les derniers mois de préparation, les organisateurs grecs ont contribué à ternir l’image des Jeux et à renforcer l’argumentation visant à dénoncer le "gigantisme" de ces derniers.

Nul doute que la réforme à venir du Mouvement olympique (Agenda 2020) reviendra sur les échecs athéniens afin de proposer un modèle nouveau d’organisation des Jeux. Un modèle plus sobre, plus responsable, plus social et plus écologique. L’inverse d’Athènes 2004 en somme.

Illustrations :
- Stade Olympique et torche des Jeux d’été 2004 (Crédits – AP)
- Piscine olympique de plongeon (Crédits – Getty Images / Milos Bicanski)
- Stade de beach-volley (Crédits – Reuters / Yorgos Karahalis)
- L’une des piscine d’entraînement des JO 2004 (Crédits – Getty Images / Milos Bicanski)
- Vue de l’entrée du Village Olympique (Crédits – Reuters / Yannis Behrakis)


JO 2024 : L’hypothèse italienne face à des chantiers en suspens

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La question d’une nouvelle candidature de Rome va se poser dans le courant du mois de septembre, avec notamment une rencontre prévue entre Giovanni Malago, Président du Comité Olympique Italien (CONI) et Matteo Renzi, Président du Conseil.

Néanmoins, un dossier de la capitale italienne devra être conditionné à l’analyse et au règlement d’au moins trois dossiers ou projets en suspens : le devenir du Stadio Flaminio après le départ de l’équipe nationale de rugby pour le spacieux Stade Olympique, la réhabilitation du quartier du Village des Jeux de 1960, sans oublier la relance de la Città dello Sport à Tor Vergata.

Le règlement de ces trois chantiers est un impératif, sinon une nécessité pour rendre crédible et pertinente l’idée d’une nouvelle offre olympique de la part de l’Italie.

Stade Flaminio - abords

Construit pour les Jeux Olympiques d’été 1960, le Stadio Flaminio a accueilli les phases finales du tournoi de football avant de devenir l’un des stades emblématiques de la "Ville Éternelle". Depuis 2000, le stade était l’enceinte sportive de l’équipe de rugby italienne, qui y disputa notamment les rencontres du Tournoi des VI Nations. Toutefois, depuis l’installation de l’équipe au cœur du Stadio Olimpico, la question se pose du devenir de l’écrin de Flaminio.

Certes, le stade présente une capacité moindre (30 000 places contre 72 000) mais offre des prestations intéressantes pour un club résident : piscine, gymnase, terrains adjacents, parc…

Encore faudrait-il que ces divers atouts soient valorisés dans le cadre d’un projet de réaménagement capable de faire de l’enceinte sportive, un site attrayant pour Rome et plus largement, l’Italie. Or, aujourd’hui, les abords du stade ne sont guère porteurs d’un quelconque espoir de renouveau, entre grilles rouillées, détritus et déchets en nombre

Selon les médias italiens, 12 à 13 millions d’euros seraient pourtant nécessaires pour réhabiliter l’ensemble et redonner un nouveau souffle et une nouvelle vie à l’un des sites majeurs des JO 1960. Face au rejet des dirigeants du club de la Lazio d’ériger leur futur stade, l’idée d’un centre sportif – un centre national d’entraînement par exemple – pourrait faire son chemin dans l’optique d’une candidature olympique.

Un moyen d’assurer une reconversion au site et de permettre un entraînement, dans des conditions optimales et adéquates, aux sportifs italiens, non loin des installations du Foro Italico, potentiel Parc Olympique des Jeux de 2024.

Rome - Citta dello sport - vue du ciel

Autre projet qui est étroitement lié à une candidature italienne aux JO, la Città dello Sport.

Prévu dans le cadre du projet olympique de Rome pour 2020, le double dôme multifonctionnel n’est toujours pas achevé et ce, malgré plusieurs centaines de millions d’euros déjà injectés par les investisseurs privés mais surtout par les pouvoirs publics.

Récemment, les élus locaux ont pressé le Maire de Rome, Ignazio Marino, de "déployer les voiles de Calatrava" du nom de l’architecture de l’ambitieux projet. Car ce projet est bel et bien ambitieux, peut-être trop.

Initialement estimé à 60 millions d’euros en 2005, le projet a connu une inflation folle pour atteindre le chiffre de 660 millions d’euros quatre ans plus tard. Ce coût faramineux s’explique en partie par les retards mais aussi par les proportions du projet sportif qui a évolué avec les années.

Ainsi, la salle multifonctionnelle devrait à l’origine accueillir 8 000 spectateurs mais le dépôt de la candidature olympique de Rome 2020 a conduit les concepteurs et les autorités à revoir à la hausse les objectifs et à quasiment doubler la capacité d’accueil (15 000 sièges). Cette tendance fut la même pour les piscines olympiques qui devaient initialement accueillir 3 000 personnes pour le bassin extérieur et 4 000 pour le bassin intérieur. Mais porté par la candidature olympique, le projet a été revu et corrigé, l’organisation de l’événement nécessitant la mise en place d’un centre aquatique de plus de 17 000 places.

Aujourd’hui, certains souhaitent une relance totale du projet alors que d’autres imaginent de faire de cet espace, à la fois une salle multifonctionnelle capable d’accueillir des matchs de basketball ou de handball, et un jardin botanique d’envergure.

Comme pour le Stade Flaminio, la réponse pourrait venir d’une nouvelle candidature olympique de Rome. Avorté en raison des difficultés économiques et financières de l’époque, le projet pour 2020 aurait pourtant permis d’insuffler une vraie dynamique pour ce territoire proche de la capitale. Une tentative pour 2024 permettrait peut-être de relancer et d’achever ce "serpent de mer" du sport italien.

Village Olympique de Rome 1960

Édifié pour accueillir les athlètes lors des Jeux d’été 1960, le Village Olympique est devenu depuis un quartier de Rome, doté de près de 1 350 appartements.

Ce qui aurait pu devenir une sorte de "Cité radieuse" à l’italienne s’est transformé en espace résidentiel vétuste et, pour tout dire, abandonné. Des projets de rénovation ont pourtant été présentés mais n’ont jamais vu le jour, laissant la population dans l’attente d’un avenir meilleur.

Comme l’a d’ailleurs récemment énoncé un site internet local, "les problèmes du quartier vont du mauvais entretien des espaces verts et des transports en commun à la dégradation du contexte social".

Le plan urbain "Flaminio" (2004-2006) devait pourtant permettre une réhabilitation profonde du quartier à hauteur de 8 millions d’euros. Les travaux auraient notamment porté sur la rénovation des axes routiers menant au quartier, la création de nouveaux espaces de loisirs ainsi que l’aménagement d’un centre médical métropolitain.

Le projet fut toutefois écarté par les autorités politiques qui préférèrent alors concentrer les moyens financiers sur d’autres quartiers de Rome.

A l’inverse du Foro Italico et de sa constante évolution et modernisation, le Village Olympique n’est pas une pleine réussite. Certes, il a permis à des centaines de personnes d’acquérir ou de louer un logement sur les traces des héros des Jeux de 1960, mais son intégration à l’environnement urbain demeure délicat. La faute à une absence de volonté politique pour faire de ce quartier un modèle du genre et, pourquoi pas, un écoquartier à la pointe de la modernité.

Si l’Italie décide de se lancer dans la bataille pour les Jeux 2024, les promoteurs du projet devront garder à l’esprit les réussites mais également les échecs de la précédente Olympiade romaine. La déshérence du Village des Athlètes en fait sans nul doute partie.

Illustrations :
- Vue extérieure des abords du Stadio Flaminio (Crédits – La Repubblica / Franz Benvenuti / F3Press)
- Vue aérienne du chantier de la Città dello Sport (Crédits – Progretti Concorsi)
- Vue extérieure des immeubles du Village Olympique (Crédits – Roma Today)

JO 2024 : La revitalisation urbaine doit être un argument majeur selon l’ancien Maire de Washington DC

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C’est au travers d’une tribune publiée dans le quotidien « The Washington Post », que l’ancien Maire de la capitale fédérale américaine a décidé d’apporter son soutien à la candidature olympique.

Ainsi, Anthony A. Williams, Maire de 1999 à 2007, estime en guise de propos introductifs, que le territoire de « Washington District of Columbia est plus sûr, plus propre et plus dynamique économiquement qu’il y a vingt ans.

Malgré quelques signes d’avertissements récents d’un ralentissement de l’économie régionale, une vague d’investissements diversifiés ont fait de la ville, une cité meilleure et plus forte au cours de la dernière décennie ».

Déjà candidate à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été 2012, la capitale des États-Unis avait toutefois du s’incliner face au projet développé par New York. L’éternelle rivale proposait alors un concept relativement compact en lieu et place d’un projet éclaté entre la ville centre de Washington DC, la cité de Baltimore et les États voisins de Virginie et du Maryland.

Mais en dépit du rejet du projet pour les JO 2012, Washington DC semble bien décidée à présenter à nouveau un concept basé sur l’utilisation des infrastructures sportives et extra-sportives régionales.

Anthony Williams chairs 2012 DC Tax Revision Commission

Pour l’ancien Maire du District de Columbia, la majeure partie des installations olympiques devra néanmoins se trouver dans la ville intra-muros et ce, afin de permettre la régénération urbaine de quartiers jusqu’à présent laissés à l’abandon des politiques publiques.

De fait, Anthony A. Williams estime que « certains quartiers à l’Est de l’Anacostia River ou autour de Langston Golf Course demeurent parmi les plus défavorisés.

Amener les Jeux Olympiques et Paralympiques à Washington DC renforcerait l’ensemble de la région, mais surtout quelques uns des endroits de notre ville qui en ont le plus besoin.

Pour moi, cela fournit une bonne raison de soutenir la candidature ».

Pour parvenir au développement des quartiers défavorisés de la capitale, Anthony A. Williams propose de s’inspirer de deux éléments : le développement urbain engendré par les investissements majeurs réalisés dans Washington DC, comme l’aménagement de la salle omnisports de Verizon Center (18 300 places) ou la construction du Nationals Park, mais aussi le modèle des Jeux de Londres 2012.

Se basant sur plusieurs données chiffrées, Anthony A. Williams rappelle notamment que « le quartier environnant de Verizon Center a connu la création de 50 000 emplois, l’aménagement de 758 chambres d’hôtel et la construction de 7 000 nouveaux logements depuis 1995.

Concernant le quartier du Nationals Park, on estime que l’aménagement engagé a permis la création de 32 000 emplois et 3 000 logements ».

L’ancien Premier Magistrat estime en outre que l’obtention des Jeux pourrait favoriser un réaménagement urbain à la manière de Londres 2012 avec le quartier de l’East End.

Selon Anthony A. Williams, ce quartier est désormais « un brillant exemple de la façon dont les Jeux peuvent transformer au mieux un territoire ».

Ce modèle pourrait dès lors inspirer les promoteurs de la candidature olympique de Washington DC.

Pour lui, « il n’y a pas de meilleur héritage que la promesse d’un avenir plus radieux, avec la création d’emplois, la revitalisation urbaine et l’amélioration des infrastructures existantes.

Pendant plusieurs décennies après la Cérémonie de clôture des JO 2024, les investissements pourraient offrir des possibilités et des retombées dans toute la région de la capitale ».

Illustration : Crédits – Examiner / Don Baxter / Media Images International

JO 2024 : Thiais se porte candidate pour accueillir le Village Olympique

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Candidate à l’accueil du Grand Stade de la Fédération Française de Rugby (FFR), la ville de Thiais (Val-de-Marne) avait néanmoins dû s’incliner face à Evry. Mais afin de ne pas rester sur un échec, la cité francilienne cherche désormais à obtenir les faveurs des promoteurs de la candidature olympique de Paris 2024.

Ainsi, le Maire de la ville, Richard Dell’Agnola, a récemment adressé un courrier au Premier Ministre, Manuel Valls, dans lequel il précise ses motivations.

Selon lui, « il est opportun de se lancer dans une nouvelle aventure car il s’agit d’une grande chance de développement territorial et économique qui conduirait à la création de très nombreux emplois, une formidable vitrine pour notre ville et le pays.

Il faut donc réfléchir à des investissements pérennes comme Londres a su le faire pour les JO il y a deux ans ».

De fait, Thiais propose de mettre à disposition de la candidature olympique, un terrain de 56 hectares, le même où était envisagé l’aménagement du Grand Stade (15 hectares).

Proposition de Grand Stade - Thiais

Proche du centre commercial Belle Épine et de la future Cité de la Gastronomie, cette zone d’aménagement concerté (ZAC) est un terrain qui présente un fort potentiel de développement urbain et économique.

Surtout, il représente un cadre sûr pour les futurs investisseurs. En effet, l’Établissement Public Foncier d’Ile-de-France (EPIF) a récemment voté un crédit de 100 millions d’euros pour acquérir l’ensemble du site.

Le cas échéant, les procédures d’aménagement et d’urbanisation en seraient donc plus confortables, évitant notamment aux organisateurs des délais d’acquisition trop importants.

Mais en dépit de cette proposition alléchante, les chances de voir s’établir un Village Olympique à Thiais paraissent faibles.

En effet, le Comité International Olympique (CIO) misera sans doute sur un projet qui respecte la compacité des sites ainsi que des délais courts entre ces derniers et ce, afin de faciliter les déplacements des athlètes.

Pour exemples, Londres 2012 a bâti son Village au cœur de son Parc Olympique, de même que Pékin 2008 et prochainement, Rio 2016 et Tokyo 2020. Pour les Jeux de 2024, Hambourg (Allemagne) prévoit de construire le Village des Jeux dans le centre-ville tandis que Berlin (Allemagne) ou encore Rome (Italie) pourraient miser sur une friche industrielle pour réhabiliter un quartier entier.

Plus globalement, le constat peut être fait de propositions de Village et plus largement de Jeux « hors les murs » qui ont parfois été rejetées avant même la sélection internationale. Ce fut notamment le cas de Washington District of Columbia qui proposa, pour les JO 2012, un concept olympique éclaté entre la ville-centre et les terrains de Baltimore et de Virginie. Le Comité Olympique des États-Unis (USOC) préféra alors la proposition de New York.

Malgré cet avertissement, la capitale fédérale américaine semble bien décidée à retenter sa chance sur un concept quasi-identique. Un concept éloigné de celui présenté par Boston (Massachusetts), qui considère ouvertement la ville comme étant le Parc Olympique.

Parc Urbain de Thiais

Pour remporter la mise et avoir l’honneur d’organiser les JO 2024, la compacité du dispositif olympique devra dès lors être un impératif pour les responsables parisiens.

Car même si des installations sportives se trouvent d’ores et déjà sur le territoire métropolitain du Grand Paris (Vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, Base Nautique de Vaires-sur-Marne…), la majorité des sites doit et devra se trouver à Paris, le CIO souhaitant avant tout une candidature de Paris.

Compte-tenu de ces différents éléments et de l’impossibilité d’aménager un Village au cœur de Paris intra-muros, une proposition en proche périphérie de la capitale sera sans doute jugée plus convaincante et judicieuse par les partisans d’une candidature que celle présentée par Thiais.

A l’instar du projet de Paris 2008 (Saint-Denis), l’implantation du Village des Athlètes dans l’une des villes de l’Ouest parisien apparaît ainsi comme intéressante d’un point de vue urbain mais aussi social. Car un projet de Village Olympique – plusieurs milliers d’appartements – doit être pensé et planifié pour s’intégrer dans un environnement urbain et permettre une régénération de celui-ci.

Alors oui, l’aménagement du Village des Athlètes à Thiais offrirait des garanties et une sécurité foncière non-négligeables, mais ne permettrait sans doute pas une transformation urbaine et sociale à l’image de Londres 2012 et de son quartier, autrefois défavorisé, de l’East End.

Illustrations : Crédits – Planification de l’implantation du Stade de Thiais-Orly et futur Parc urbain de 15 hectares (Dossier de presse – Christian Devillers Architecte)

Madrid écarte une nouvelle candidature et repense son Parc Olympique

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Candidate à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été 2012, 2016 et 2020, la capitale espagnole n’a jamais su convaincre les membres électeurs du Comité International Olympique (CIO).

Battue par Londres (2012), Rio de Janeiro (2016) puis Tokyo (2020), Madrid aurait pu retenter sa chance pour l’échéance 2024 mais depuis un an déjà, l’optique d’une nouvelle candidature s’est peu à peu éloignée.

Aujourd’hui, la ville de Madrid entérine ce changement de stratégie.

La municipalité, dirigée par Ana Botella, a ainsi adopté une modification du « Plan General de Ordenación Urbana » qui prévoit notamment l’aménagement d’un parc paysager, de logements et d’un grand centre commercial.

Parc Olympique de Madrid - projet 2014

De fait, en lieu et place du Parc Olympique qui devait comprendre – outre le Stade Olympique – un Centre Aquatique, un Vélodrome, une piste de BMX ou encore un Pavillon de gymnastique, les élus locaux ont décidé de promouvoir la construction de 12 000 logements.

Ces derniers seront érigés sur l’emplacement de ce qui devait être le Village des Athlètes (46 hectares consacrés aux immeubles et 18 hectares d’espaces verts). Un grand centre commercial devrait également voir le jour à proximité des futures habitations.

Actuellement en cours de rénovation et d’agrandissement, le Stade de La Peineta sera sans doute achevé dans le courant de l’année 2016 et ce, afin de permettre l’accueil des rencontres du club de football de l’Atlético Madrid.

Mais au-delà de ce projet sportif pérenne, les autres aménagements olympiques ne devraient pas sortir de terre.

Les investissements nécessaires auraient pu être conséquents si Madrid avait été désignée Ville Hôte : 652 millions d’euros pour le Village, 79 millions pour le Pavillon de gymnastique, 17 millions pour le Vélodrome et 8 millions pour la piste de BMX, sachant que ces deux dernières installations n’avaient qu’une vocation temporaire.

Près de 200 millions d’euros supplémentaires auraient par ailleurs été nécessaires pour aménager le parc urbain et équiper le site des divers moyens logistiques (réseaux divers…).

Centre Aquatique 5

Site emblématique du Parc Madrilène, le Centre Aquatique ne ressemblera finalement pas aux projections déployées successivement depuis la candidature de Madrid 2012.

Prévue pour recevoir les meilleurs nageurs de la planète devant plus de 18 000 spectateurs, cette infrastructure est aujourd’hui inachevée malgré la mobilisation de 90 millions d’euros, ce qui pose un réel problème logistique pour la ville de Madrid.

La capitale espagnole souhaite en effet en faire un centre sportif, à la condition d’une « participation d’investisseurs étrangers intéressés par le site ». Dans le cas inverse, cet édifice pourrait bien devenir une immense coquille vide, une sorte « d’éléphant blanc » olympique.

Afin de permettre la parfaite connexion du quartier et une accessibilité optimale des Madrilènes, les liaisons routières et les lignes de métro devraient connaître une extension, notamment en direction du futur Stade de l’Atlético Madrid. De nouvelles places de parkings devraient en outre être aménagées à proximité de l’enceinte sportive et du futur centre commercial.

En dépit de ce qui peut apparaître comme un échec total, les candidatures successives de Madrid ont permis d’aménager un site jusque-là délaissé par les pouvoirs publics mais ont aussi, plus largement, facilité la construction de nouvelles installations, à l’image de la « Caja Magica » qui accueille chaque année le Masters de Madrid.

Illustrations : Cartographie du futur quartier du Parc Olympique de Madrid (Crédits – El Pais) / Vue aérienne du Centre Aquatique et du Stade de La Peineta (Crédits – Madrid 2020)

Vers un achèvement partiel du chantier de la « Città dello Sport »

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La Città dello Sport devait être le symbole du renouveau architectural et économique de l’Italie, une sorte de Foro Italico bis.

Mais près de dix ans après le lancement du projet, le site est toujours un vaste chantier duquel n’émerge qu’une immense voile métallique inachevée. Les investissements ont pourtant été débloqués et ce, en pleine tourmente économique et financière.

D’un coût initial de 60 millions d’euros, le projet porté par l’architecte Santiago Calatrava, a finalement dépassé la somme pharaonique de 600 millions d’euros.

Vue aérienne - Citta dello Sport - Rome

Depuis plusieurs mois toutefois, les responsables politiques locaux tentent de faire d’un échec un semi-succès. Face à un projet qui ne parvient pas à arriver à son terme, une réunion a récemment été organisée.

De fait, le 08 octobre dernier, le Comité de Planification Urbaine de la région de Rome a décidé de recommander « la poursuite des travaux sur la première voile et une reconversion partielle du second chantier qui reste à définir avec l’Université Tor Vergata.

Nous ne verrons jamais l’achèvement du projet initial dont le coût a été sous-estimé.

Dans l’ensemble, le projet Calatrava est un immense gâchis et représente un énorme gaspillage de l’argent public ».

Avec cette recommandation, le Comité rejoint le camp de ceux qui souhaitent un achèvement partiel du projet et ce, afin de requalifier l’utilisation de ce qui devait initialement être la deuxième voile.

Celle-ci pourrait être mise à disposition de l’Université Tor Vergata, la deuxième plus importante de la capitale italienne. L’Université aurait alors la possibilité de concevoir une utilisation adéquate de cet espace. Au printemps dernier, certains avaient même imaginé l’aménagement d’un vaste jardin botanique dans l’une des deux ailes de cet immense complexe.

La partie la plus avancée du site pourrait quant à elle devenir un site majeur pour la pratique sportive et, le cas échéant, une enceinte olympique pour les Jeux d’été 2024.

Illustration : Vue aérienne du chantier à la fin de l’année 2013 (Crédits – Progetti Concorsi)

Modernisation en vue pour le Parc Olympique de Salt Lake City

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Hôte des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver 2002, Salt Lake City (Utah) s’apprête aujourd’hui à lancer un vaste programme visant à rénover et moderniser ses installations olympiques.

La cité américaine veut en effet maintenir un haut niveau en matière d’accès aux différentes disciplines de sports d’hiver ainsi qu’en matière de formation des jeunes athlètes et des sportifs confirmés.

De fait, les équipements du Parc Olympique vont connaître des travaux de rénovation de 3 millions de dollars (2,37 millions d’euros) et ce, jusqu’au mois de juin 2015.

Salt Lake City - Nouvelles rampes

A cette date, les amateurs et les professionnels pourront découvrir quatre nouvelles rampes de ski – qui s’ajouteront aux quatre rampes actuelles – mais aussi une piscine agrandie en contre-bas et ce, afin de profiter pleinement du cadre lors des sessions estivales.

Les aménagements envisagés entendent répondre à une demande en ce qui concerne la capacité d’un site qui a connu une importante fréquentation depuis son ouverture au public en 2002. Ils prévoient par ailleurs la mise à disposition, non pas de rampes classiques pour la pratique du saut à ski par exemple, mais d’une nouvelle gamme plus à même d’attirer un public jeune en quête de sensation autour des nouvelles disciplines sportives (slopestyle…).

Ces aménagements permettront dès lors à Salt Lake City et l’ensemble de sa région de demeurer attractives. Un souci légitime, surtout lorsque l’on sait que la ville de l’Utah envisage de déposer une prochaine candidature olympique pour accueillir les Jeux d’hiver 2026.

Pour l’occasion, les installations historiques du site ainsi que les équipements prochainement aménagés, seront sans aucun doute les principaux atouts d’une ville désireuse de rêver à nouveau aux couleurs olympiques.

Illustration : Crédits – Utah Olympic Legacy Foundation

Le quartier olympique de Madrid fera la part belle aux espaces verts

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En repensant ce qui devait devenir un Parc Olympique en cas d’élection comme Ville Hôte des JO d’été, Madrid (Espagne) a souhaité lancer une action forte en matière d’aménagement urbain, avec la création de plusieurs milliers de logements et l’installation d’un centre commercial et de services divers.

Mais la capitale espagnole ne s’arrête pas là. En effet, la cité madrilène ambitionne de faire de ce nouveau quartier, un exemple en matière de durabilité et d’aménagement paysager.

Maire de Madrid - Ana Botella

Ainsi, dans le cadre de la modification de son plan urbain, la ville de Madrid a rappelé l’importance du principe de durabilité en s’engageant dans la mise en œuvre de plusieurs îlots d’espaces verts répartis en différents points du futur quartier.

Cela permettra d’interconnecter les nouveaux équipements avec les installations existantes et en cours de rénovation – dont le Stade de La Peineta – et d’offrir aux nouveaux résidents, des conditions de vie agréables en milieu urbain.

L’utilisation des transports publics sera par ailleurs privilégiée de même que le vélo grâce à l’instauration de pistes cyclables.

Pour la Maire, Ana Botella, « après avoir candidaté à l’organisation des Jeux Olympiques, Madrid doit désormais regarder vers l’avenir et tirer vers le haut de nouvelles solutions tout en rendant la ville verte et durable ».

Parc Olympique de Madrid - Plan d'aménagement urbain

Concrètement, six espaces verts de 300 527 m² viendront verdir un projet urbain représentant quelques 1 228 654 m².

Le premier espace sera implanté à l’extrémité nord de la zone au niveau du Parc Paseo de la Alameda de Osuna et disposera de 4 067 m². Cela permettra de fait d’agrandir le parc existant.

Le deuxième espace sera pour sa part installé dans le quartier Canillejas, à quelques centaines de mètres du Stade de La Peineta (au centre en jaune sur l’illustration ci-dessus). Quelques 44 131 m² seront ainsi aménagés.

Le troisième espace sera quant à lui édifié près de ce qui devait initialement devenir le Centre Aquatique Olympique de Madrid. Des plantes et plusieurs arbres seront plantés sur un total de 45 573 m².

Près du Stade de La Peinetafutur écrin de l’Atlético Madrid – un quatrième espace viendra doter l’ensemble de 97 576 m² de pelouse et de plantations diverses.

Enfin, au sud de la zone du Parc Olympique, les derniers espaces seront aménagés sur 109 180 m² et permettront notamment d’atténuer les nuisances relatives à la circulation automobile et aux voies de communication existantes.

Illustrations : Ana Botella entourée du porte-parole du Gouvernement municipal, Enrique Núñez (à gauche) et de l’Adjoint à l’Environnement et à la Mobilité, Diego Sanjuanbenito (Crédits – Área de Gobierno de Urbanismo y Vivienda / Ayuntamiento de Madrid)


JO 2024 : Le Village Olympique au cœur du Central Park de La Courneuve ?

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Les candidatures olympiques doivent répondre à des exigences nombreuses.

Exigence sportive bien sûr, avec l’aménagement de sites spécifiques pour les différentes compétitions olympiques.

Exigence économique et sociale également, avec la mobilisation d’investissements sur le court, le moyen et le long terme, à l’instar du Parc Olympique de Barcelone 1992 ou du Queen Elizabeth Olympic Park de Londres 2012.

Exigence urbaine enfin, avec l’édification et la construction d’infrastructures dans le domaine du logement ainsi que des transports.

Paris 2024 - Central Park - carte

Dans le cas d’une candidature olympique française, les autorités sportives et politiques devront s’attacher à proposer un concept original reposant à la fois sur les traditions et l’Histoire de Paris – avec l’utilisation temporaire possible de certains sites emblématiques de la capitale comme le Grand Palais – mais aussi sur une vision novatrice de la ville et de sa relation avec la société d’aujourd’hui.

Pour y parvenir, Paris 2024 devra par exemple s’appuyer sur des projets portés dans le cadre de la métropole nouvelle du Grand Paris et qui sont susceptibles de changer en profondeur l’image et la culture urbaine de la région-capitale.

Actuellement, un projet correspondant à ces critères se développe et est en passe de permettre la réalisation du plus vaste écoquartier au monde.

Porté par le cabinet d’architectes Castro-Denissof & Associés, ce projet prévoit l’aménagement d’un véritable « Central Park » au Nord de Paris.

Situé en partie sur le territoire de La Courneuve, ce projet est un défi architectural, environnemental et urbain. En effet, pas moins de 415 hectares sont prévus pour réinventer le Parc Georges Valbon de La Courneuve, le doter de logements à sa périphérie, d’espaces récréatifs…

Six villes pourraient bénéficier de l’aménagement envisagé ce qui témoigne de l’importance d’un concept développé depuis le milieu des années 1980 par Roland Castro et qui vise à redynamiser l’un des départements les plus pauvres de France : La Courneuve, mais aussi Saint-Denis, Dugny, Garges-lès-Gonesse, Stains et Le Bourget.

Pour « Constructions et Développements Urbains » (CDU), « s’il permet d’accueillir, de loger et de faire travailler des dizaines de milliers de gens, il devient en termes d’aménagement le lieu le plus enthousiasmant du département, car il permet d’inventer toutes sortes de coutures avec ses bords.

Ce projet serait l’un des plus grands du monde. Il aurait un rayonnement mondial exceptionnel. Il contribuerait au bonheur de ses habitants autant qu’au prestige de notre pays, il serait un élément visible et sensible du rêve français ».

Concrètement, pas moins de 24 000 logements pourraient être édifiés sur les abords du futur Central Park français, ainsi que des commerces, des écoles, des gymnases

Selon Roland Castro, « ce projet, c’est l’acte fondateur du Grand Paris. Il aurait un rayonnement mondial. Il demande juste un peu de courage politique ».

Paris 2024 - Central Park - visuel logements

Dès lors, au regard des différents éléments constitutifs du projet, comment ne pas imaginer l’incorporation éventuelle du concept de Village Olympique pour les Jeux d’été de 2024 ?

Certes, cette idée n’a pas encore été développée mais mérite sans doute d’être étudiée compte tenu des objectifs fixés en matière de logements pour les athlètes mais aussi de proximité avec la capitale et les sites de compétitions présents.

Or justement, le projet de Central Park répond à ces deux objectifs. La superficie proposée offre largement la possibilité d’aménager un Village d’une quarantaine d’hectares et le site choisi se trouve à six kilomètres au Nord de Paris.

Si les partisans d’une candidature olympique française et les promoteurs du Central Park francilien venaient à imaginer l’intégration du Village des Jeux au cœur du projet, nul doute que celui-ci aurait encore davantage de rayonnement à l’échelle mondiale.

Évidemment, la question des coûts d’aménagement se pose légitimement, mais sur ce point, Marc Rozenblat, Directeur Général de CDU, se montre enthousiaste et optimiste.

Selon lui, « le Central Park du Grand Paris ne coûte pas un euro aux contribuables. Au contraire, la vente du foncier [le Conseil Général de Seine-Saint-Denis est propriétaire du parc], les recettes fiscales pour l’État (TVA) et les droits de mutation rapporteront 5 milliards d’euros aux pouvoirs publics ».

Paris 2024 - Central Park - visuel nocturne

Reste l’épineuse et non moins délicate problématique des transports. Mais là-encore, les promoteurs du projet se montrent sereins.

Les garanties apportées récemment par le Premier Ministre, Manuel Valls, concernant le Grand Paris Express, laissent en effet augurer de l’ouverture de nouvelles lignes de tramway et de métro avant 2024.

Largement le temps pour finaliser un projet urbain et un concept olympique susceptibles de se répondre l’un l’autre et de s’imbriquer pour former un nouveau quartier, vitrine du Grand Paris de demain.

Illustrations : Crédits – Atelier Castro-Denissof & Associés

JO 2024 : « Washington DC a besoin des Jeux Olympiques »

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La capitale fédérale américaine est l’une des quatre villes des États-Unis à s’intéresser à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2024.

Sélectionnée en juin dernier sur la short-list du Comité Olympique des États-Unis (USOC), aux côtés de Boston (Massachusetts), San Francisco (Californie) et Los Angeles (Californie), la ville de Washington District of Columbia doit aujourd’hui se démarquer de ses rivales afin de convaincre l’institution dans la dernière ligne droite.

Tandis que Boston mise sur l’innovation, la recherche universitaire et les nouvelles technologies, que Los Angeles planche sur une utilisation optimale des sites olympiques de 1984 et que San Francisco peaufine encore son projet, Washington DC souhaite orienter son concept autour de la régénération urbaine et du besoin de revitalisation de certains quartiers historiques.

DC 2024 - Anacostia River

Sur le modèle de Barcelone 1992 ou plus récemment, de Londres 2012, le Comité de Candidature espère ainsi réaliser une transformation du paysage urbain sans précédent aux États-Unis. Ce positionnement stratégique, souhaité il y a peu par l’ancien Maire de la ville, Anthony A. Williams, est aujourd’hui porté par Ted Leonsis, Président de DC 2024.

Comme il l’a ainsi rappelé récemment, « nous voulons nous positionner non seulement comme Ville Olympique américaine – parce que nous sommes la capitale de la nation – mais nous voulons aussi toucher une génération de jeunes et leur inculquer l’esprit olympique.

Nous souhaitons dès lors être mobilisés dans la meilleure manière de transformer les quartiers situés entre la rivière Potomac et la rivière Anacostia (Sud de la ville). Nous voulons faire en sorte que les communautés de gens qui y vivent puissent bénéficier des Jeux Olympiques.

Je n’ai pas honte de le dire. Je pense que Washington DC a besoin des Jeux Olympiques plus que les Jeux Olympiques ont besoin de Washington DC ».

La régénération urbaine de l’East End londonien devrait indéniablement être pris en exemple par les promoteurs de la candidature américaine, soucieux de profiter de la venue des premiers JO d’été depuis Atlanta 1996, pour imaginer un nouveau modèle olympique, durable et innovant.

DC 2024 - Anacostia River 1960

La question de la planification sera dès lors au cœur de la politique qui sera menée par DC 2024 en cas de sélection par l’USOC. Car cette question est l’une des clés essentielles à la bonne réussite des Jeux et surtout, à l’héritage que ces derniers peuvent et pourront laisser à la Ville Hôte.

« J’ai passé beaucoup de temps à Londres et j’ai vu la façon dont les JO ont contribué à transformer cette ville et en faire une ville encore plus grande. J’ai observé ce qui a été fait dans l’East End, avec le développement du Stade Olympique qui aujourd’hui est un stade de football, avec le Village Olympique désormais configuré en logements à faible revenu ou encore avec les transports en commun qui ont été repensés.

Je pense que nous pouvons réunir beaucoup de points de vue et de nombreux éléments de la ville pour faire en sorte que les Jeux puissent transformer la ville et sa région ».

Le quartier Anacostia a longtemps été une place forte de la marine américaine sur la rive gauche, avec le Washington Navy Yard. Aujourd’hui, le site ressemble davantage à une vaste friche industrielle en attente d’un renouveau paysager, économique et social.

Illustrations : Vue du quartier Washington Navy Yard (Crédits – Ricky Carioti / The Washington Post) / Vue aérienne du quartier Anacostia River dans les années 1960 (Crédits – Wikipedia)

JO 2024 : Le site PSA d’Aulnay-sous-Bois, futur site olympique ?

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Dans le cadre d’une candidature olympique de Paris à l’organisation des Jeux d’été de 2024, la réflexion devra être posée quant à l’aménagement territorial de la capitale et de sa périphérie.

Contrairement aux projets pour les JO 1992, 2008 et 2012, la capacité foncière dans Paris intra-muros est aujourd’hui plus que limitée. Pour simple exemple, le Village Olympique du projet de Paris 2012 devait être aménagé dans le quartier des Batignolles (XVIIe arrondissement). Faute de succès olympique, le quartier a connu un autre destin avec la construction du futur Palais de Justice de Paris, l’implantation de nouveaux logements et bureaux et l’aménagement du parc urbain Martin Luther King.

Dès lors, l’implantation du Village des Athlètes s’avère être une problématique particulière. Si Paris venait à se positionner pour accueillir les Jeux, elle devrait donc se tourner vers sa proche banlieue afin d’y aménager le Village, infrastructure indispensable pour devenir Ville Olympique.

Aulnay - PSA

Plusieurs options ont déjà été étudiées et exposées sur Sport & Société : Colombes (Hauts-de-Seine), mais aussi Thiais (Val-de-Marne) ou encore La Courneuve (Seine-Saint-Denis). Mais un nouveau site pourrait être sujet à débat et pourquoi pas être sélectionné pour devenir le futur Village Olympique : le site PSA d’Aulnay-sous-Bois.

Fermée cette année, l’usine automobile du groupe PSA Peugeot-Citroën s’étend sur près de 170 hectares, dont près de 45 hectares de bâtiments industriels.

Des projets de réaménagement sont à l’étude mais l’intégration du Village Olympique et / ou d’autres sites olympiques est de nature à permettre une requalification rapide et optimale du site, en proposant de futurs logements et des espaces récréatifs pour le grand public, une fois l’événement olympique terminée.

C’est en tout cas le positionnement du Conseil Économique, Social et Environnemental d’Ile-de-France (CESER) qui, dans son rapport sur l’opportunité d’une candidature olympique, estime que « dans le cadre des fonds européens pour la reconversion des sites industriels, la requalification de ce secteur doit devenir une priorité. L’idée d’adapter les Zones franches en ZEOP (Zones Économiques Olympiques Prioritaires) pourrait le cas échéant permettre des réalisations rapides ».

Grand Paris Express -15 16 17

Éloigné de près de 15 kilomètres du Stade de France – potentiel Stade Olympique -, le site PSA d’Aulnay-sous-Bois présente la caractéristique et peut-être l’atout, d’être proche de l’aéroport du Bourget. Ce dernier, dans le cadre d’une candidature olympique, pourrait être proposé pour être aéroport de départ et d’arrivée des officiels et des athlètes olympiques et paralympiques.

Néanmoins, la compacité recherchée dans les dernières candidatures olympiques – Londres 2012 et Tokyo 2020 en particulier – ne serait pas présente dans le cas de Paris 2024 avec l’option d’un Village Olympique à Aulnay-sous-Bois, à moins que le déploiement du Grand Paris Express ne contribue à une amélioration des conditions et surtout, du temps de trajet entre les deux communes de Seine-Saint-Denis.

L’aménagement de la ligne 15 passera en effet par le Stade de France, la ligne 16 par Saint-Denis et Aulnay-sous-Bois et enfin la ligne 17 par l’aéroport du Bourget.

Reste à convaincre élus locaux et investisseurs, au premier rang desquels PSA Peugeot-Citroën.

Car même si les ateliers de montage ont fermé leurs portes, le groupe automobile aura son mot à dire si jamais le site est amené à être sélectionné par la candidature olympique francilienne. PSA envisage en effet de maintenir une vocation industrielle au site, ce qui n’est pas sans rappelé le projet olympique de Berlin (Allemagne).

La capitale fédérale allemande souhaite ainsi reconfiguré l’aéroport Tegel en Village Olympique tout en développant des installations dédiées à la recherche universitaire et à l’industrie technologique.


Rio 2016 : La culture au cœur du nouveau quartier portuaire

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Avec l’accueil de la Coupe du Monde de football 2014 et des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2016, le Brésil et la ville de Rio de Janeiro se sont engagés dans de vastes chantiers d’aménagement du territoire et ce, afin de redonner vie à certains quartiers tout en impulsant une dynamique nouvelle dans d’autres secteurs urbains.

Dans la cité hôte de la prochaine Olympiade, plusieurs chantiers sont actuellement en cours et devraient s’achever avant l’ouverture des Jeux. Mais que les travaux soient ou non réalisés d’ici-là, les multiples engagements prévus sont de nature à créer un héritage urbain, économique, touristique et culturel sans précédent.

Ainsi, le quartier du Port de Rio de Janeiro va connaître un renouveau de grande ampleur : des lignes de tramway sont en cours de construction, de même que des axes routiers semi-enterrés, des tunnels pour les futures lignes du métro, sans oublier des logements, des bureaux et des espaces verts, notamment à l’emplacement d’anciens hangars désaffectés.

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La culture ne sera pas oubliée dans ce renouveau paysager.

Parmi les projets actuels, le Musée de Demain émerge progressivement sur une jetée du port et sera bientôt l’un des hauts lieux de la science et de l’étude ethnologique au Brésil.

Ce lieu – qui devrait ouvrir ses portes dans le courant de l’année 2015 – accueillera en effet des expositions et des débats dédiés à la vie humaine et au futur de l’humanité (changement climatique, intégration sociale, durée de vie…) ainsi qu’un auditorium et des espaces de restauration et de détente.

Quelques 1 000 ouvriers travaillent actuellement sur ce chantier gigantesque, imaginé par l’architecte espagnol Santiago Calatrava (Parc Olympique d’Athènes 2004, Citta dello Sport à Rome…), qui mobilise par ailleurs les dernières connaissances en matière de technologie et d’architecture durable.

La toiture sera ainsi doté d’un système innovant de 5 600 panneaux photovoltaïques qui produiront l’énergie nécessaire au bon fonctionnement de la structure de 4 000 tonnes d’acier.

L’ensemble du site s’étendra sur 30 000 m². Des bassins d’eau encercleront et refléteront le bâtiment principal de 15 000 m² et des arbres seront plantés tout autour du site qui abritait autrefois une décharge de voitures.

Rio - Musée de Demain - chantier 2010

Tout un symbole et une image forte du renouveau de Rio de Janeiro et de l’héritage déjà perceptible des JO.

Illustrations : Crédits – Rio de Janeiro / Cidade Olimpica

Rio 2016 : Le plus grand aquarium d’Amérique du Sud en cours d’aménagement

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Outre l’aménagement du Musée de Demain sur l’une des jetées du port, la construction de l’AquaRio est l’un des grands projets culturels et touristiques décidés dans la foulée de l’élection de la cité brésilienne comme Ville Hôte des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2016.

Rio - AquaRio

Cet édification – sur l’ancien entrepôt frigorifique – contribuera au renouveau du quartier portuaire et à l’émergence d’une zone touristique de premier plan pour la ville de Rio mais aussi pour l’ensemble du Brésil.

Avec 350 espèces et quelques 8 000 animaux marins répertoriés au cœur d’un bassin de 3,5 millions de litres d’eau, le futur Aquarium de Rio sera le plus grand du genre en Amérique du Sud.

Pas moins de 27 bassins annexes (700 000 litres) et des espaces dédiés à la plongée seront également aménagés au sein du bâtiment de 22 000 m².

Doté d’un centre de recherche sur la vie aquatique, la biodiversité et sur les différentes espèces de poissons et cétacés, l’AquaRio sera bien sûr un haut lieu culturel de la ville et ce, au bénéfice des nombreux touristes étrangers mais surtout, des écoles régionales, des étudiants et des chercheurs.

L’inauguration est prévue pour le mois de mai 2015.

Illustrations : Crédits – Rio de Janeiro / Cidade Olimpica

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