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Channel: Infrastructures abandonnées et Projets de reconversion – Sport & Société | Kévin Bernardi
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Malgré le retrait olympique, Oslo décide de rénover la patinoire Jordal Amfi

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Équipement sportif majeur de Norvège, la Jordal Amfi devait être l’une des pièces maitresses du dispositif olympique de la candidature d’Oslo 2022.

Haut-lieu des sports d’hiver, ce site fut en effet proposé par les promoteurs de la candidature aux JO 2022 pour organiser les épreuves de hockey-sur-glace (Jeux Olympiques) et hockey-sur-luge (Jeux Paralympiques) et ce, dans un nouvel écrin doté de 6 000 sièges.

Le coût global des travaux – qui devaient s’échelonner entre 2018 et 2020 – avait alors été estimé à 145 millions de dollars (118,6 millions d’euros).

Jordal Amfi - JO 2022

Aménagée à l’occasion des Jeux Olympiques d’hiver 1952, la patinoire de 4 450 places, a connu deux rénovations importantes : en 1971, avec la pose d’un toit et en 1999, afin d’accueillir les Mondiaux de hockey-sur-glace.

Aujourd’hui, et malgré le retrait de la candidature olympique, le projet d’agrandissement devrait se concrétiser dans les prochaines années, conformément aux récents engagements du Conseil Municipal. La nouvelle enceinte permettra ainsi de redynamiser le quartier et de promouvoir l’accueil de compétitions sportives, mais surtout la venue du public pour la pratique du patinage.

Une première enveloppe budgétaire de 6 millions de dollars (4,9 millions d’euros) a été allouée par les élus municipaux pour l’aménagement de la nouvelle Jordal Amfi. Cette enveloppe sera directement issue du budget 2015 de la capitale norvégienne.

Outre la rénovation de la salle et de ses alentours, le Conseil Municipal a adopté une résolution afin de créer une agence municipale chargée, dès le 1er juillet 2015, de détenir, de louer et de gérer les bâtiments culturels et sportifs. Cela pourrait concerner les sites de Valle Hovin ou encore de Grønmo.

Cette agence devrait être dirigée par Eli Grimsby, ex-directrice du Comité de Candidature d’Oslo 2022.

Selon elle, « la patinoire Jordal Amfi est aujourd’hui en très mauvais état.

Nous sommes par conséquent tous concernés et il ne devrait pas y avoir de délai d’attente quant à la mise en œuvre de la planification et de la construction du nouveau site ».

La phase de planification devrait s’achever en février 2015 avant l’examen des différentes options d’aménagement du site d’ici janvier 2016.

Illustration : Crédits – Oslo / Link Arkitektur


Tokyo 2020 : La région de Fukushima veut organiser des épreuves

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Frappée par un tsunami et une catastrophe nucléaire en 2011, la région de Fukushima (Japon) se reconstruit peu à peu, avec l’aide des autorités nationales. Signe de sa volonté d’aller de l’avant, elle souhaite aujourd’hui accélérer ce renouveau en étant associée à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2020.

En septembre 2013, lors de l’élection de Tokyo comme Ville Hôte de l’événement, les principaux représentants du projet nippon avaient fait référence à la catastrophe de 2011, faisant de celle-ci, l’un des arguments moteurs de la candidature.

L’athlète paralympique Mami Sato avait notamment évoqué « la confiance retrouvée grâce au sport. Le pouvoir du sport redonne le sourire et rapproche les gens.

Plus de 200 athlètes japonais ont parcouru les zones dévastées pour rencontrer les habitants ».

Une initiative similaire fut d’ailleurs organisée quelques mois plus tard, entre juillet et août 2014, avec la participation de 800 relayeurs sur plus de 1 000 kilomètres.

Fukushima - AP

Récemment élu Gouverneur de Fukushima, Masao Uchibori a rencontré son homologue de Tokyo afin d’évoquer la possible coopération entre les deux territoires et l’intégration d’une ou plusieurs épreuves dans la région métropolitaine de Fukushima.

Selon lui, « nous nous sommes fixés un objectif afin de démontrer combien Fukushima a récupéré de la catastrophe ».

Si le passage du relais de la flamme olympique semble acté, l’organisation d’épreuves est encore en discussion, mais le Gouverneur de Tokyo, Yoichi Masuzoe, n’est en tout cas pas fermé à cette idée, bien au contraire.

Pour ce dernier, « les Jeux Olympiques sont destinés à montrer au monde la reconstruction de la région. Nous souhaitons coopérer à cela autant que possible ».

Des matchs du tournoi de football ou de rugby à sept pourraient dès lors être hébergés dans les enceintes sportives de Fukushima et de ses environs. Existant, le Fukushima Azuma Stadium (21 000 places) est l’un des sites potentiels pour accueillir ce type d’épreuves.

Illustration : Vue aérienne de la centrale nucléaire de Fukushima, dévastée par le tsunami du printemps 2011 (Crédits – Le Monde / AP)

Démantèlement en vue pour le toit du Stade Olympique de Montréal

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Symbole d’une gabegie financière et d’une reconversion olympique mal préparée, le Stade Olympique de Montréal (Canada) connaît aujourd’hui un nouveau rebondissement dans ce qui apparaît de plus en plus comme étant une lente mais inexorable agonie.

Ainsi, selon les informations de Radio Canada, la Régie des Installations Olympiques (RIO) de Montréal aurait décidé de préparer le démantèlement prochain du toit de l’enceinte sportive. De fait, cette dernière redeviendrait une installation ouverte, ce qui pose évidemment des questions quant à la pérennité des équipements au regard des conditions climatiques hivernales.

Stade Olympique de Montréal - vue aérienne

Construit pour les Jeux Olympiques d’été de 1976, le Stade Olympique est l’œuvre de l’architecte français Roger Taillibert, à qui l’on doit notamment le Parc des Princes à Paris ou encore la Piscine de Deauville. Inachevé lors de l’ouverture de l’événement olympique, le Stade est depuis confronté à deux polémiques persistantes mais liées entre elles : le coût de l’infrastructure et l’aménagement d’un toit.

Car cette enceinte de 56 000 places, qui devait illustrer le renouveau de Montréal, fut initialement évaluée à 350 millions de dollars canadiens (246,8 millions d’euros). Finalement, les travaux menés sur place depuis les années 1970 ont coûté plus de 1 milliard de dollars canadiens (705,13 millions d’euros).

Une somme conséquente, surtout lorsque l’on sait que d’autres travaux sont envisagés et, plus globalement, que le devenir même de l’enceinte n’est pas garanti à l’heure actuelle.

Parmi les travaux envisagés, le démantèlement de la toiture existante pourrait représenter un investissement non-négligeable pour les gestionnaires du Parc Olympique et les autorités locales.

En effet, selon une analyse réalisée en 2012 et reproduite par Radio Canada, les coûts du démantèlement du toit sont chiffrés à 6,2 millions de dollars canadiens (4,37 millions d’euros). Mais c’est surtout la mise à niveau des équipements connexes – canalisations, système électrique… – qui pourrait représenter la plus grande part des dépenses. Ainsi, ces travaux nécessiteraient une enveloppe d’au moins 13 millions de dollars canadiens (9,17 millions d’euros).

Une enveloppe qui ne serait toutefois pas fixe. Pour Roger Taillibert, les autorités devraient procéder chaque année à un « travail d’hivernation » afin de préparer les équipements électriques et les divers systèmes installés dans le stade, à subir les rudes conditions climatiques. Des travaux qui sont à mettre en parallèle avec les coûts d’entretien en constante évolution en raison de la multiplication des déchirures dans la toiture.

De 24 en 2010, le nombre de coupures est passé à 435 en 2011, puis 1 240 en 2012 et jusqu’à atteindre 3 429 en 2013. Des données qui expliquent le fait que la facture d’entretien de l’installation ait connu une inflation majeure en l’espace de quelques mois : 400 000 dollars canadiens (282 000 euros) sur la période 2011-2012 à 800 000 dollars canadiens (564 000 euros) pour la période suivante, à savoir 2012-2013.

Un temps évoqué, l’aménagement d’un toit fixe ou rétractable ne semble pas avoir les faveurs des autorités politiques locales. Il faut dire que la construction de l’une ou l’autre de ces structures représenterait là encore un coût important : entre 200 et 300 millions de dollars canadiens (141 à 211,53 millions d’euros).

Comme l’avait rapporté Sport & Société il y a près d’un an, la Première Ministre du Québec, Pauline Marois – remplacée depuis par Philippe Couillard – indiquait alors ne pas être « sûre d’être capable de vendre ce projet », tandis que le Maire de Montréal, Denis Coderre, balayait l’idée, mentionnant « d’autres priorités » pour la mandature.

Stade Olympique de Montréal - 24 juillet 1976

In fine, sans toit, le Stade Olympique de Montréal reprendrait donc son apparence originelle (1976-1987). Mais en choisissant cette option, la Régie des Installations Olympiques (RIO) ferme l’idée d’une utilisation pérenne de l’enceinte durant la saison hivernale.

Difficile en effet d’imaginer l’organisation d’une quelconque rencontre sportive ou culturelle dans un stade soumis aux aléas climatiques et ce, même dans un pays pourtant habitué à de telles conditions météorologiques.

Illustrations :
- Vue aérienne du Stade Olympique de Montréal, en septembre 2014 (Crédits – Flickr / Olivier Demarcin)
- Vue intérieure du Stade lors des Jeux Olympiques, en juillet 1976 (Crédits – Flickr / Gaetan M)

Rio 2016 : Réaménagement paysager pour les abords du Stade João Havelange

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Durant l’été 2016, les meilleurs athlètes de la planète se donneront rendez-vous au cœur de l’Estádio João Havelange.

Après la Cérémonie d’ouverture qui se déroulera au mythique Stade Maracana, les sportifs disputeront les différentes compétitions d’athlétisme dans une autre enceinte prestigieuse, hôte de la majeure partie des épreuves des Jeux Panaméricains en 2007.

Avec une capacité augmentée à 60 000 places et des travaux de rénovation de sa toiture, l’Estádio João Havelange sera l’un des principaux pôles olympiques des prochains Jeux.

Rio 2016 - Estadio Joao Havelange - vue des abords

Pour offrir aux spectateurs et aux téléspectateurs du monde entier les plus belles images de ce site, les autorités brésiliennes se sont engagées dans le réaménagement des abords du stade. Ce réaménagement concerne notamment les axes routiers mais également le parvis de l’installation sportive.

De fait, pas moins de 60 000 m² doivent être reconfigurés d’ici l’ouverture des Jeux.

De nouveaux trottoirs vont être posés et des pistes cyclables seront réalisées pour permettre un accès facilité au stade. Divers travaux souterrains sont par ailleurs en cours de réalisation depuis juin 2014 afin de mettre à niveau les installations électriques du quartier ainsi que les canalisations.

Outre ces chantiers, un nouvel agencement du parvis – 35 000 m² – a été pensé pour satisfaire aux exigences de confort du public qui sera amené à pénétrer dans l’enceinte sportive.

Ainsi, de nouveaux éclairages LED vont être installés et de vastes entrepôts désaffectés sont actuellement en train d’être rénovés, offrant à l’issue des travaux, des zones de réception, d’expositions ou de ventes au sein de grandes halles vitrées bordées d’arbres.

Au total, les travaux des abords du stade nécessiteront un investissement de 115,7 millions de reals, soit 36,8 millions d’euros.

Illustrations : Crédits – Cidade Olimpica

JO 2024 : Le Maire de Thiais rappelle l’intérêt de sa ville pour héberger les athlètes

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Hier, le Comité Français du Sport International (CFSI) et le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) ont présenté l’étude d’opportunité pour une candidature de Paris à l’organisation des JO d’été de 2024, à la Maire de Paris, aux Conseil Régional d’Île-de-France et enfin au Ministre et au Secrétaire d’État.

Si aucun élément technique n’a été dévoilé – 150 pages d’un véritable dossier de pré-candidature – plusieurs options demeurent en ce qui concerne l’aménagement possible du Village des Athlètes près de Paris.

Si la Seine-Saint-Denis tient aujourd’hui la corde, le Val-de-Marne est lui aussi un territoire intéressé par l’implantation de l’éventuel complexe de 17 000 lits. Ainsi, la ville de Thiais s’est portée candidate dès le mois d’octobre 2014 et a profité de la présentation effectuée hier, pour rappeler son envie d’être l’un des territoires-phares des Jeux de 2024 dans le cadre d’une candidature de Paris.

De fait, le Maire de Thiais, Richard Dell’Agnola, a saisi le Premier Ministre, Manuel Valls, le Ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner et le Président du CFSI, Bernard Lapasset, afin de soumettre l’idée d’un Village Olympique sur le territoire communal.

Paris 2024 - Thiais - zone Senia et environs

Selon le Maire, « la commune de Thiais dispose d’avantages exceptionnels. En effet, l’actuelle zone d’activités logistiques Senia possède l’ensemble des atouts nécessaires à l’installation de tels équipements aussi bien dans sa proximité avec Paris, sa desserte et son attractivité.

Cette zone de 300 hectares est actuellement concernée par un grand programme de réaménagement piloté par l’Établissement Public d’Aménagement Orly-Seine-Amont (EPA ORSA) ».

Outre la vaste superficie disponible, le Premier Magistrat de Thiais évoque également la qualité de la desserte du site en terme de transports.

« Située à seulement 6 kilomètres de Paris, sa desserte est particulièrement importante avec l’aéroport international d’Orly à 800 mètres, un réseau routier dense, des transports en commun en plein essor (tramways T7 et T9, Métro 14, future gare de TGV).

Le futur arrêt du Métro 14, ‘Pont de Rungis’ est d’ailleurs prévu dans cette zone ».

Il faut dire que les dessertes mentionnées ci-dessus s’expliquent en grande partie par la présence de l’un des principaux bassins d’emploi de la région Île-de-France : 173 000 emplois.

Richard Dell’Agnola espère parvenir à convaincre les décideurs d’une candidature olympique de choisir l’option de Thiais.

Ce site, candidat malheureux à l’accueil du futur Grand Stade de la Fédération Française de Rugby (FFR), aurait la capacité de se métamorphoser en profondeur et de proposer une alternative aux sites envisagés dans le Nord de Paris.

Pour appuyer encore davantage son argumentaire, le Maire de Thiais se félicite du soutien affiché par « plusieurs champions olympiques, dont la judoka Lucie Decosse, l’athlète Muriel Hurtis et l’escrimeur Boris Sanson ».

Illustration : Crédits – Ville de Thiais

JO 2024 : « La Seine-Saint-Denis a moins de piscines que les autres départements »

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Hier, le quotidien gratuit « Direct Matin », reprenait les propos formulés la veille par Stéphane Troussel, Président (PS) du Conseil Général de la Seine-Saint-Denis. Ce dernier s’était exprimé sur le manque d’équipements sportifs dans son département et notamment de piscines.

« La Seine-Saint-Denis a moins de piscines que les autres départements.

Cela y crée des inégalités : un élève sur deux ne sait pas nager en 6e ».

A l’instar des candidatures olympiques de Paris pour 2008 et 2012, ce département pourrait toutefois être l’une des pièces maitresses du dispositif pour 2024, avec l’implantation du Stade de France existant, mais également d’autres équipements structurants, tels que le Village Olympique, la Cité des Médias ou encore le Centre Aquatique.

Centre Aquatique Paris 2012

Dans le cadre de la candidature de Paris 2012, le Centre Aquatique devait voir le jour à Aubervilliers mais l’échec subi à Singapour face à Londres (Royaume-Uni) a finalement eu raison de la volonté affichée jusqu’en 2005. Dès lors, rien d’étonnant à ce que l’idée d’une nouvelle candidature contribue à relancer le projet initial.

Certes, l’installation olympique ne pourrait être aménagée sur le site prévu à l’origine, mais un autre espace pourrait répondre aux exigences d’une candidature française et aux critères olympiques.

Paris 2012 - site Centre Aquatique

L’étude d’opportunité pour une candidature aux JO 2024 estime d’ailleurs que « les besoins existants ainsi que les engagements passés, notamment dans le cadre de Paris 2012, plaident fortement pour la réalisation d’un centre aquatique pérenne à l’occasion des Jeux de 2024.

Afin de tirer le meilleur parti des investissements nécessaires pour les Jeux – le coût de création des bassins et des installations de traitement d’eau associés étant quasiment identique pour une installation temporaire ou pérenne -, il est envisagé de répartir les épreuves aquatiques sur deux équipements distincts : un pour le water-polo et un centre aquatique principal pour la natation, le plongeon et la natation synchronisée ».

Illustrations :
- Visuel du projet de Centre Aquatique de Paris 2012
- Vue aérienne du site prévu dans le cadre de la candidature aux JO 2012 (Crédits – Google Map)

JO 2024 : Berlin dévoile les plans de réaménagement du quartier Tegel, futur Village Olympique

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Les autorités publics et les entrepreneurs ont d’ores et déjà fait savoir que le site de l’aéroport Tegel serait réaménagé, avec ou sans les Jeux Olympiques et Paralympiques.

Toutefois, à l’instar de la métamorphose urbaine de l’East End à Londres ou du Front de mer à Barcelone, l’obtention des Jeux par Berlin aurait indiscutablement pour effet d’accélérer la mise en œuvre des travaux et des plans de réhabilitation du site.

Avec les Jeux, les autorités devraient aménager 17 500 lits pour constituer un Village Olympique sur une superficie annoncée d’au moins 50 hectares sur un site qui propose aujourd’hui plus de 450 hectares d’espace disponible.

Sans les Jeux, la superficie mobilisée serait la même mais la disposition des immeubles sans doute différente afin de permettre la création de 5 000 appartements d’ici à 2019.

Berlin Tegel - Village Olympique

La localisation du Village des Athlètes à cet endroit de la ville (Nord-Est) présente en tous cas un double avantage.

Tout d’abord, elle permet de réaménager et reconfigurer un terrain à vocation industrielle, en le transformant en quartier urbain et paysager. Ensuite, elle permet d’imaginer des déplacements courts entre les appartements des athlètes et le Stade Olympique de Berlin. Le temps de trajet est en effet estimé à 15 minutes.

Trois zones différentes seraient configurées au sein du Village Olympique.

Berlin Tegel - plan du Village Olympique

La Place Centrale constituerait la porte d’entrée du Village mais surtout le point de rencontres et de rendez-vous entre les athlètes et les journalistes par exemple.

La Zone résidentielle serait quant à elle dédiée à l’hébergement des sportifs et de leurs accompagnateurs. Ces derniers seraient ainsi accueillis dans des immeubles de tailles modestes, l’ensemble étant implanté dans un souci de durabilité et d’accessibilité : utilisation d’énergies renouvelables comme les panneaux photovoltaïques, aménagement paysager pour le confort et l’accueil de tous, installation d’équipements spécifiques pour les personnes à mobilité réduite…

La Zone logistique serait séparée des immeubles par une coulée verte et constituerait dès lors un espace dédié à l’entraînement et à la remise en forme, avec ou sans les Jeux.

Berlin Tegel - vue du Village Olympique

Installation majeure des JO, le Village Olympique représente traditionnellement un poste de dépenses élevé. Dans le cas de Berlin, les promoteurs du projet estime à 1 milliard d’euros le coût d’aménagement du site de Tegel, sachant que la Ville ne s’engagerait que sur les travaux d’accessibilité du site (routes…).

Un partenariat public-privé apparaît donc comme une nécessité afin de réaliser ce vaste chantier qui, à terme, doit permettre de réhabiliter l’ensemble du site.

Comme il avait été précisé il y a quelques mois, un pôle technologique et de recherche, rattaché à l’Université des Sciences Appliquée, pourrait ainsi être aménagé non loin du futur espace résidentiel.

Berlin n’est en tous cas pas la première ville intéressée par les JO 2024 à imaginer l’aménagement de son Village Olympique. Hambourg, sa concurrente directe, est elle aussi en pleine réflexion, tandis que Boston (États-Unis) a déjà fait plancher des étudiants sur la meilleure façon d’intégrer le Village à la ville.

Illustrations : Crédits – Andreas Schiebel / BZ Berlin

JO 2024 : Le Comité Olympique Allemand salue la « très bonne approche » du concept de Hambourg

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Après Berlin, place à Hambourg. Cette semaine, le Comité Olympique Allemand (DOSB) a inspecté les sites proposés par les candidatures olympiques de la capitale fédérale et de la cité portuaire.

Tandis que le projet de la première a été salué par le Président du DOSB, le concept développé par la seconde a lui aussi reçu les meilleurs commentaires de la part de l’institution.

Hambourg 2024 - concept

Pour Bernhard Schwank, l’un des principaux responsables du DOSB, « l’ensemble du concept constitue une base pour un accès intéressant aux Jeux Olympiques, concept imbriqué dans le cadre d’un développement urbain significatif.

C’est une très bonne approche et un projet très utile pour la région ».

Se basant sur les propositions de la précédente candidature olympique de la ville, Hambourg 2024 souhaite notamment réaménager le quartier portuaire de Kleiner-Grasbrook et construire la majeure partie des installations et équipements olympiques.

Le Stade des Cérémonies d’ouverture et de clôture, le Centre des Médias, le Village des Athlètes ainsi que le Centre Aquatique et l’OlympiaHalle seraient de fait édifiés sur ce site qui, aujourd’hui, ressemble davantage à une immense friche industrielle sur les bords de l’Elbe.



Narbonne : Deux options à l’étude pour l’emplacement de la future Grande Salle

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Chantier-phare de la mandature du Maire Didier Mouly, l’aménagement d’une salle multifonctionnelle à Narbonne semble d’ores et déjà actée, mais son emplacement n’est en revanche pas encore décidé.

Ainsi, comme le précise le quotidien régional « L’Indépendant » cette semaine, « deux possibilités sont à l’étude : soit en lieu et place des actuels courts de tennis, soit au plus près de la tribune de La Clape, probablement à la place du premier terrain de foot (entrée côté Gruissan) ».

Vue du Parc des Sports et de l'Amitié - Narbonne

La future installation possédera entre 3 500 et 5 000 places et permettra de densifier l’offre sportive et culturelle de Narbonne et même du Languedoc-Roussillon, complétant en ce sens, le dispositif existant avec la Park&Suites Arena de Montpellier.

Les mois à venir devraient permettre d’affiner le projet, notamment son coût aujourd’hui sous-évalué au regard des équipements similaires en France.

Comme l’a indiqué Didier Mouly, « le projet avance, le diagnostiqueur est intervenu et maintenant, c’est au tour du programmiste, avant que ne soit lancé le concours d’architecture.

C’est un coût de 15 à 18 millions d’euros, mais là où l’opposition me déçoit, c’est quand elle laisse entendre que je stoppe certains projets pour la réaliser ».

Si le Maire évoque l’année 2017 pour l’inauguration, cette dernière ne devrait toutefois pas intervenir avant 2019 voire à la fin du mandat municipal actuel.

A cette date – ou bien avant – la question du devenir du Palais des Sports, des Arts et du Travail, plus communément appelé Palais du Travail par les Narbonnais, se posera sans nul doute.

Palais du Travail - Narbonne

Construit dès 1938, ce vaste bâtiment qui sert aujourd’hui de lieu de réceptions et de salle polyvalente pour des spectacles culturels, des galas ou encore des meetings politiques, ressemble de plus en plus à une immense coquille vide.

Son architecture extérieure et sa froide configuration intérieure n’en font pas un site des plus accueillants.

Mais que faire de cet équipement lorsque la Grande Salle multifonctionnelle sera édifiée à l’autre bout de la ville ?

Une destruction pure et simple est aujourd’hui inenvisageable, le Palais du Travail étant un monument inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques. Une rénovation pourrait dès lors être programmée et exécuter en partenariats avec différentes institutions et structures compte-tenu de l’importance des travaux qui pourraient s’élever à plusieurs millions d’euros (mise en conformité, sonorisation, réhabilitation de l’existant…).

Car malgré son ancienneté et le manque évident de places de stationnement à proximité, le Palais du Travail présente pourtant l’avantage indéniable d’être implanté en plein cœur de ville, à quelques minutes à pieds de l’Hôtel de Ville et de la promenade des Barques.

Vue du Palais du Travail - Narbonne

Le Palais du Travail dispose en outre de plusieurs atouts en son sein : une grande salle polyvalente, un gymnase avec gradins, une piscine et des salles annexes. Mais le bâtiment possède également – et ceci est un point souvent méconnu de la part des Narbonnais – une salle de spectacle oubliée.

Située au premier étage de l’imposant édifice, cette salle devait initialement contenir 1 800 places et aurait dû accueillir des représentations de théâtre, une fosse d’orchestre… Mais les années ont passé, les priorités se sont déplacées – notamment après la Seconde Guerre Mondiale – et ce chantier a été laissé de côté par les dirigeants Narbonnais de l’époque.

Depuis, la reprise du projet n’a jamais été actée, la salle étant désormais dédiée au stockage du matériel technique.

Est-il dès lors envisageable d’en réhabiliter l’espace et d’en faire un lieu incontournable du territoire local et régional ?

Pas sûr, surtout lorsque l’on sait que Narbonne dispose déjà d’un Théâtre – Scène Nationale, d’un complexe de cinémas et prévoit l’aménagement d’une salle multifonctionnelle qui outre le sport, à vocation à héberger des représentations culturelles…

Illustrations :
- Vue du Parc des Sports et de l’Amitié dans le quartier de l’Egassiairal
- Parvis du Palais du Travail (Crédits – Office du Tourisme de Narbonne)
- Vue du Palais du Travail (en haut), de la médiathèque (en bas) et du cœur de ville (à droite)

JO 2024 : Hambourg illustre la transformation du quartier de Kleiner Grasbrook

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Cœur du dispositif olympique développé par Hambourg (Allemagne), le quartier de Kleiner Grasbrook n’est aujourd’hui qu’un vaste espace où sont aménagés hangars et installations portuaires.

Mais dans quelques années, ce quartier pourrait bien devenir un haut lieu du sport, avec la construction d’un Stade Olympique (Cérémonies d’ouverture et de clôture, athlétisme) de 70 000 places modulables ainsi que d’un Centre Aquatique (natation et natation synchronisée) et une Halle Olympique (gymnastique et basketball) d’une capacité similaire de 15 000 places.

Hambourg 2024 - vue générale de Kleiner Grasbrook

Outre ces trois équipements sportifs, Hambourg 2024 envisage l’édification du Village des Athlètes, de même que l’aménagement du Centre Principal de Presse et du Centre International de Diffusion.

A l’issue des Jeux d’été de 2024, l’espace dédié aux médias laisserait place à des immeubles, tandis qu’une partie du Village Olympique serait démantelé afin de permettre l’aménagement d’un parc urbain et paysager.

Pour illustrer cette transformation radicale, une vidéo a été mise en ligne par les promoteurs de la candidature olympique de Hambourg. Elle fait directement suite à une précédente vidéo qui mettait alors en avant l’organisation de la Cérémonie d’ouverture des JO 2024.


JO 2024 : Tor Vergata, possible quartier pour le Village Olympique de Rome

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Le 24 mars dernier, le Bureau de la Commission de l’Éducation du Sénat de la République d’Italie a auditionné Giovanni Malago, Président du Comité Olympique Italien (CONI), dans le cadre des préparatifs liés à la candidature olympique de Rome pour l’organisation des Jeux d’été de 2024.

Cette audition devrait prochainement être suivie par celle du Président du Comité de Candidature, Luca Di Montezemolo.

Le patron du CONI a en tous cas pu exposer certains aspects de la candidature olympique de la capitale.

Ainsi, Giovanni Malago a abordé la délicate problématique de l’implantation du Village des Athlètes. Ce dernier est traditionnellement une source d’interrogations et ce, à plusieurs égards.

Le site doit en effet être relativement proche du Stade Olympique et de la majeure partie des installations sportives, mais il doit aussi s’inscrire dans une stratégie à moyen et long terme, de revitalisation d’un quartier ou d’un espace territorial en situation d’abandon (friche industrielle…).

Tor Vergata

Dans le cas de la candidature italienne, le Village de près de 18 000 lits pourrait être édifié dans le quartier de Tor Vergata. Cela aurait le mérite de redonner de l’élan au chantier de la Città dello Sport de l’architecte Santiago Calatrava. De ce fait, le Village serait implanté non loin d’un site potentiel pour les compétitions de gymnastique, de sports collectifs ou de natation (en bas à droite ci-dessus).

Si cet emplacement n’a pas encore été confirmé de manière officielle – il faudra peut-être attendre pour cela le lancement de la campagne olympique, le 15 septembre 2015, date du dépôt des lettres d’intention au siège du Comité International Olympique (CIO) – il apparaît néanmoins comme plus que plausible à en croire l’argumentaire développé par Giovanni Malago.

« L’objectif est de localiser le Village Olympique là où il y a des équipements publics et une zone urbaine en développement.

L’intention est de réfléchir à la logique d’un Village à Tor Vergata et certainement pas à Tor di Quinto où les contraintes environnementales sont très fortes ».

Ce choix diffère de l’option adoptée dans le cadre de la candidature aux JO 2020.

Tor di Quinto

Avant son retrait prématuré de la course, Rome avait ainsi développé l’idée de construire le Village Olympique et le Centre des Médias dans le quartier de Tor di Quinto. Cette option avait alors l’avantage de positionner ces deux installations majeures, non loin du Foro Italico, cœur du projet olympique italien et héritage direct des Jeux de 1960.

Avec le choix de Tor di Quinto, le Village était éloigné de moins de 10 minutes du Stade Olympique de Rome. Avec le choix de Tor Vergata, le Village serait désormais distant du Parc Olympique d’environ 40 minutes.

Foro Italico - Tor di Quinto - Tor Vergata

Les porteurs du projet – si l’option Tor Vergata est finalement retenue – devront donc faire valoir l’argument de l’héritage olympique (installation de logements supplémentaires et utilisation optimale des équipements de la Città dello Sport) et de l’héritage urbanistique (aménagement d’un quartier) afin de justifier un tel éloignement.

Illustrations : Crédits – Projet olympique de Rome 2020 / Google Map

JO 2024 : « La tenue des Jeux en Seine-Saint-Denis serait de nature à transformer le territoire » (Patrick Braouezec)

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Tandis que le Conseil de Paris doit se prononcer ce lundi matin sur l’opportunité d’une candidature à l’organisation des Jeux de 2024, le Président de Plaine Commune (Seine-Saint-Denis), Patrick Braouezec, aborde la question de l’intégration des territoires limitrophes de la capitale au projet olympique, dans une interview au quotidien « Le Parisien ».

Depuis la remise de l’étude d’opportunité, en février dernier, il apparaît désormais évident que le département de la Seine-Saint-Denis sera pleinement mobilisé pour le projet tricolore. Outre l’existence du Stade de France, le territoire possède en effet plusieurs sites susceptibles d’accueillir les épreuves ainsi que le Village Olympique ainsi que le Centre Aquatique, deux des éléments majeurs qui manquent actuellement au dossier.

Pour Patrick Braouezec, le choix de la Seine-Saint-Denis réside sur plusieurs points.

Interview Patrick Braouezec

« Parce qu’on a des installations sportives, parce que les leçons de l’échec pour 2012 ont été retenues.

A l’époque, il s’agissait d’une candidature parigot-parisienne, très lisse, très aseptisée, très Amélie Poulain. On s’est trompé dans le sens à donner à la candidature, on n’a pas assumé notre côté pluriculturel.

Cette fois, le message est différent. La tenue des JO en Seine-Saint-Denis serait de nature à transformer le territoire et à accélérer des réalisations. Ce serait la garantie que les délais annoncés, notamment pour la construction du Grand Paris Express, seraient tenus.

Le 93 serait enfin considéré, il serait un territoire qui compte, on serait fiers d’accueillir les Jeux. […]

La France doit construire le meilleur dossier pour gagner, mais aussi le projet le plus porteur pour l’ensemble de la Seine-Saint-Denis ».

Le département devrait en tous cas héberger le Village des Athlètes, le foncier disponible à Paris ne permettant pas un tel aménagement (plus de 3 500 logements pérennes et une quarantaine d’hectares nécessaires).

Selon « Le Parisien », deux sites seraient aujourd’hui privilégiés par les promoteurs de la candidature.

Le premier se trouve entre la tour Pleyel et le Stade de France, ce qui garantirait à la fois l’accessibilité – 4 lignes de métro, 2 lignes RER, point névralgique du futur Grand Paris Express – mais aussi de confort pour les athlètes avec une proximité immédiate avec le Stade des Cérémonies d’ouverture et de clôture et des compétitions d’athlétisme.

Le second se situe à cheval sur les communes du Bourget et de La Courneuve, près du Parc Georges Valbon. Cette option permettrait une urbanisation adéquat du territoire en adéquation avec les exigences de durabilité.

Interview à consulter en intégralité dans l’édition du « Parisien » (13 avril 2015)

Le Président du CIO, Thomas Bach, en visite au Vanuatu

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Après le passage destructeur du cyclone Pam sur l’archipel du Vanuatu en mars dernier, le Mouvement Olympique s’était engagé à financer la reconstruction des installations sportives et du siège du Comité National Olympique (CNO) à hauteur de 500 000 dollars.

Thomas Bach - Vanuatu - centre multisports

Cette semaine, le Président du Comité International Olympique (CIO), Thomas Bach, s’est rendu sur place et a notamment visité un centre multi-sports touché par le cyclone.

Ce centre, qui dispose d’équipements dédiés à la pratique du hockey, du baseball ou encore de la boxe, accueille quotidiennement des centaines de jeunes athlètes et organise régulièrement des compétitions régionales.

Thomas Bach - Vanuatu

« Nous espérons que notre contribution donnera un peu d’espoir à l’ensemble de la population.

Lorsque les athlètes d’un pays réussissent, cela a un effet positif sur la communauté tout entière et lorsque des jeunes ont l’occasion de pratiquer un sport, cela peut contribuer au rapprochement de l’ensemble de la communauté.

Le Vanuatu commence à se reconstruire et nous sommes ici pour participer à ce processus et aider à la reconstruction des infrastructures sportives nationales.

Nous souhaitons soutenir les athlètes de la région pour qu’ils puissent reprendre leur carrière sportive le plus vite possible et se préparer pour leurs prochains grands rendez-vous sportifs » a affirmé Thomas Bach lors de sa visite.

Thomas Bach et Baldwin Lonsdale - Vanuatu

Le Président du CIO s’est par ailleurs entretenu avec le Président du Vanuatu, Baldwin Lonsdale (ci-dessus), ainsi que le Premier Ministre, Joe Natuman.

Thomas Bach a également rencontré Antoine Boudier, Président du CNO et Robin Mitchell, Président de l’Association des Comités Olympiques d’Océanie (ONOC) et membre du CIO.

Illustrations : Crédits – CIO / Ian Jones

JO 2024 : « Le référendum sera favorable à la candidature de Hambourg à une écrasante majorité »

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Ce mardi après-midi, le Maire de Hambourg, Olaf Scholz, était l’invité de la rédaction du quotidien « Hamburger Morgenpost » afin de répondre sur Twitter aux questions relatives à la candidature olympique de la cité portuaire.

« Sport & Société » a participé à cet échange avec le hashtag #FragScholz – deuxième mention la plus populaire sur le réseaux social en Allemagne entre 14h00 et 15h00 – et vous propose de prendre connaissance des réponses formulées par le Premier Magistrat de Hambourg.

Olaf Scholz

– Quels seraient les principaux apports des Jeux Olympiques et Paralympiques pour Hambourg ?

Les apports principaux résideraient dans « l’aménagement d’un nouveau quartier [Kleiner Grasbrook], de plus de logements et de plus d’installations sportives ». Les Jeux permettraient également « la poursuite du développement du Sud et de l’Est de Hambourg ».

– Quelles sont les Villes Hôtes qui ont inspiré le projet olympique de Hambourg 2024 ?

Londres (2012), Barcelone (1992)…

– En cas de rejet populaire lors du référendum de novembre 2015, quelle sera la position de la Ville ? Retrait ou maintien de la candidature ?

L’issue du référendum sera favorable à Hambourg 2024 à une écrasante majorité.

Hambourg 2024 - ile réaménagée

La réhabilitation de Kleiner Grasbrook est au cœur de la stratégie olympique de Hambourg 2024. Cette île située en centre-ville est aujourd’hui occupée par plusieurs équipements et industries portuaires mais pourrait devenir l’un des nouveaux poumons économiques, culturels et sportifs de la ville.

Cette perspective n’est pas sans rappeler l’immense aménagement du front de mer de Barcelone en vue des Jeux de 1992 et surtout de l’East End de Londres pour l’Olympiade 2012.

Le projet olympique allemand prévoit en effet d’édifier le Stade Olympique (70 000 places) ainsi que la Halle Olympique (gymnastique et basketball) et le Centre Aquatique.

Outre ces équipements sportifs, le Village des Athlètes mais aussi le Centre Principal de Presse et le Centre International de Diffusion seraient implantés sur l’île.

Hambourg 2024 - ile

Mais si pour l’heure cette ambition recueille le soutien d’une large majorité des citoyens, les opposants à la candidature entendent bien se mobiliser au cours des mois à venir.

Récemment, l’une des membres actives du mouvement « NOlympia Hamburg » affirmait ainsi son mécontentement dans une interview exclusive à « Sport & Société » :

« En tant que citoyens de cette ville, nous devrions avoir la liberté de considérer calmement l’avenir de Hambourg. Sans le Comité International Olympique (CIO), le Comité d’Organisation et les sponsors qui viendraient ici pour une chasse aux bonnes affaires.

Les coûts d’aménagement et de développement de l’île de Kleiner Grasbrook sont immenses. Il s’agit d’un site inexploité par les transports publics et dont les sols sont extrêmement chargés. Les entreprises portuaires résidentes réclameraient 5 à 7 milliards d’euros pour le déménagement de leurs structures et l’implantation sur un site présentant des conditions similaires d’exploitation.

Actuellement, l’île est un terrain urbain. Dans le cadre des Jeux, l’île sera privatisée. Encore une fois, la ville payera le prix fort ».


JO 2024 : Hambourg présente une première esquisse de son Stade Olympique

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A la veille de la réunion publique de présentation de quatre projets d’aménagement pour le quartier de Kleiner Grasbrook, les promoteurs de la candidature olympique de Hambourg (Allemagne) ont dévoilé une esquisse du futur Stade Olympique.

Première esquisse du Stade Olympique de Hambourg (Crédits - FHH)

Première esquisse du Stade Olympique de Hambourg (Crédits – Ville de Hambourg)

L’image a de quoi impressionner. Hambourg 2024 en est parfaitement conscient.

Les architectes associés à la candidature de la cité portuaire ont imaginé un Stade Olympique de 70 000 places ouvert sur les rives de l’Elbe et offrant surtout une vue imprenable et spectaculaire sur le cœur de ville.

Ce projet n’est pas sans rappeler la forme d’un autre stade allemand : le Stade Olympique de Munich. Mais à l’inverse de cet illustre équipement, le Stade de Hambourg pourrait être partiellement (20 000 places permanentes) ou entièrement démantelé à l’issue des Jeux. L’aménagement d’un parc urbain et de logements n’est pas non plus à écarter comme en témoigne le croquis ci-dessous.

Vue du Stade Olympique de Hambourg après les JO 2024 (Crédits - Ville de Hambourg)

Vue du Stade Olympique de Hambourg après les JO 2024 (Crédits – Ville de Hambourg)

Pas moins de huit cabinets d’architectes – de renommée nationale et internationale – ont été sollicités par la Ville de Hambourg afin de concevoir le master-plan de la candidature olympique.

Les premières impressions du public, demain soir, seront à n’en pas douter un aperçu de la tendance qui sera sûrement celle du référendum du 29 novembre 2015.

Plan du quartier de Kleiner Grasbrook avec en rouge, l'OlympiaHalle / aréna pour la gymnastique et le basketball, le Stade Olympique de 70 000 places et le Schwimmhalle / Centre aquatique pour les épreuves de natation et natation synchronisée (Crédits - Ville de Hambourg)

Plan du quartier de Kleiner Grasbrook avec en rouge, l’OlympiaHalle / Aréna pour la gymnastique et le basketball, le Stade Olympique de 70 000 places et le Schwimmhalle / Centre aquatique pour les épreuves de natation et natation synchronisée (Crédits – Ville de Hambourg)

Récemment, les porteurs du projet olympique allemand avaient imaginé l’arrivée des athlètes par bateaux, sous la forme d’une parade fluviale, avec plusieurs centaines de milliers de personnes présentes sur les bords de l’Elbe.

* Les cabinets d’architectes sollicités sont les suivants :
  • KCAP Architects & Planners (Rotterdam),
  • GMP International (Hambourg),
  • Arup (Londres),
  • VOGT Landschaftsarchitekten (Zürich),
  • WES GmbH LandschaftsArchitektur (Hambourg),
  • Kunst+Herbert Architekten (Hambourg),
  • ARGUS, Stadt-und Verkehrsplanung (Hambourg),
  • Drees & Sommer Projektmanagement (Hambourg).



JO 2024 : Hambourg dévoile ses premiers plans

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Le 02 juin, les autorités de la Ville de Hambourg ont présenté des projets structurants pour réaménager le quartier portuaire de Kleiner Grasbrook dans le cadre de la candidature olympique allemande.

Cette présentation, au cours d’une réunion publique, s’est déroulée en présence de plus de 600 personnes au Magnus Hall de Hambourg. Les différents cabinets d’architectes sollicités pour imaginer la ville en 2024 ont participé à ce rendez-vous et ont dévoilé leurs options respectives, notamment en ce qui concerne le Stade Olympique aujourd’hui inexistant.

Une des esquisses du Stade Olympique de 70 000 places, avec un immense pylône porteur de la toiture (Crédits - Ville de Hambourg)

Une des esquisses du Stade Olympique de 70 000 places, avec un immense pylône porteur de la toiture (Crédits – Ville de Hambourg)

Esquisse du Stade Olympique après les Jeux. La capacité est ici portée de 70 000 à 20 000 places (Crédits - Ville de Hambourg)

Esquisse du Stade Olympique après les Jeux. La capacité est ici portée de 70 000 à 20 000 places (Crédits – Ville de Hambourg)

Outre cet équipement majeur des Jeux, les promoteurs de la candidature de Hambourg ont aussi présenté une esquisse de ce que pourrait être l’intérieur du Centre Aquatique, ainsi que des plans pour l’aménagement futur de l’île.

Hambourg 2024 - Centre aquatique

Une esquisse du Centre Aquatique (Crédits – Ville de Hambourg)

Ces pistes d’aménagements divergent en fonction de la localisation des installations mais ont tout de même en commun l’esprit de la candidature et du projet de Hambourg, à savoir la compacité des principaux équipements sportifs et du Village des Athlètes.

Sur ce plan, le Stade Olympique est proche de l'aréna principale et du Village des Athlètes, tandis que le Centre Aquatique est implantée sur l'une des rives de l'Elbe (Crédits - Village de Hambourg)

Sur ce plan, le Stade Olympique est proche de l’aréna principale et du Village des Athlètes, tandis que le Centre Aquatique est implantée sur l’une des rives de l’Elbe (Crédits – Village de Hambourg)

A l'inverse du plan précédent, le Centre Aquatique est ici implanté sur l'île de Kleiner Grasbrook, non loin du Village des Athlètes et du Stade Olympique (Crédits - Ville de Hambourg)

A l’inverse du plan précédent, le Centre Aquatique est ici implanté sur l’île de Kleiner Grasbrook, non loin du Village des Athlètes et du Stade Olympique (Crédits – Ville de Hambourg)

Pour cette autre option, le Stade Olympique trouve place au centre de l'île, tandis que l'aréna principale et le Centre Aquatique se font face sur la pointe de Kleiner Grasbrook (Crédits - Ville de Hambourg)

Pour cette autre option, le Stade Olympique trouve place au centre de l’île, tandis que l’aréna principale et le Centre Aquatique se font face sur la pointe de Kleiner Grasbrook (Crédits – Ville de Hambourg)

Les citoyens vont désormais pouvoir en apprendre davantage sur les tenants et les aboutissants de la candidature.

Ils auront ensuite la possibilité de prendre connaissance du projet définitif dans le courant du mois d’octobre, soit quelques semaines avant le référendum local planifié au 29 novembre 2015.


JO 2024 : Colombes veut revivre l’expérience olympique

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En 1924, la ville de Colombes accueillait une partie des  compétitions des Jeux Olympiques. Aujourd’hui, la cité des Hauts-de-Seine veut à nouveau revivre l’expérience olympique et frappe à la porte de Paris 2024 pour intégrer le projet de candidature.

Comme l’a récemment précisé le quotidien « Le Parisien », la Maire de Colombes et vice-Présidente du Conseil Départemental, a ainsi fait adopter un vœu lors du dernier Conseil Municipal, en date du 04 juin.

(Crédits - Hôtel de Ville de Colombes)

(Crédits – Hôtel de Ville de Colombes)

Lors de cette séance, Nicole Goueta (Les Républicains) a demandé aux élus de « soutenir la proposition de candidature de la Ville de Paris aux JO 2024″ et d’exprimer le souhait que « Colombes soit retenue pour une épreuve olympique au sein du projet. Pour le Centenaire des Jeux de 1924, ce serait un beau symbole ».

Si Colombes venait à être choisie par le Comité de Candidature, un site apparaîtrait comme une option pertinente pour accueillir une ou plusieurs épreuves et ce, dans le cadre d’un profond réaménagement de l’espace existant : le Stade Yves-du-Manoir.

Le défilé des délégations dans le Stade Olympique de Colombes (Crédits - Comité International Olympique)

Le défilé des délégations dans le Stade Olympique de Colombes (Crédits – Comité International Olympique)

Hôte des JO 1924, ce stade fut pendant longtemps la demeure de l’équipe de rugby du Racing Métro 92. Mais avec la construction de l’Aréna 92 à Nanterre, le stade de Colombes doit désormais se trouver une nouvelle vocation. Les JO 2024 pourraient en ce sens apporter des solutions pour une reconversion optimale.

Le stade de rugby pourrait par exemple être repensé pour devenir un stade dédié à la pratique du hockey-sur-gazon. Car l’un des sites manquants actuellement à la candidature de Paris 2024 est une arène de 10 000 places – à vocation pérenne ou temporaire – pour les compétitions de hockey.


JO 2024 : La Ville de Pantin se positionne pour accueillir le Village Olympique de Paris

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Le choix du site qui accueillera – en cas de succès – le Village Olympique de Paris 2024 ne sera connu qu’en septembre, au moment où la capitale française déposera officiellement sa lettre d’intention au siège du Comité International Olympique (CIO).

D’ici-là, et à l’image des sites concurrents pour les épreuves de voile, plusieurs villes sont aujourd’hui engagées dans un rapport de force féroce pour obtenir l’un des équipements majeurs du dispositif olympique et paralympique.

Vue du Village Olympique de Londres 2012 (Crédits - Clear Line)

Vue du Village Olympique de Londres 2012 (Crédits – Clear Line)

Avec près de 17 000 lits, le Village des Athlètes est en effet un site incontournable de l’organisation des Jeux et peut laisser un héritage formidable pour la Ville Hôte en cas de bonne planification et de reconversion adéquate. Cela fut le cas pour Barcelone 1992 – sur le front de mer – ou plus récemment pour Londres 2012, avec le réaménagement de l’East End.

Dans le cas de la candidature olympique de Paris 2024, la problématique de l’implantation du Village est un bien réelle, compte-tenu de l’impossibilité de bâtir un tel complexe immobilier au cœur de la capitale. Dès lors, depuis plusieurs mois, diverses pistes ont conduit à imaginer l’aménagement du Village Olympique à Colombes (Hauts-de-Seine), Thiais (Val-de-Marne), La Courneuve (Seine-Saint-Denis) ou encore Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

Aujourd’hui, une nouvelle ville entre dans la course et souhaite vivement héberger le Village et ses athlètes à l’horizon 2024 : Pantin (Seine-Saint-Denis).

Si le département dans lequel la ville est située tient parfaitement la corde pour décrocher le Village Olympique, la localisation précise de ce dernier demeure en débat et offre ainsi une réelle fenêtre de tir pour Pantin.

Le Maire de Pantin, Bertrand Kern, a présenté le projet de Village Olympique, en présence notamment d'Etienne Thobois, Directeur Général de l'Association Ambition Olympique et Paralympique Paris 2024 (Crédits - Bertrand Kern)

Le Maire de Pantin, Bertrand Kern, a présenté le projet de Village Olympique, en présence notamment du Directeur Général de l’Association Ambition Olympique et Paralympique Paris 2024, Étienne Thobois (Crédits – Bertrand Kern)

Dans l’attente de l’examen de la candidature, le Maire de la Ville, Bertrand Kern (PS) a en tous cas présenté son ambition devant le bureau de la Communauté d’Agglomération Est Ensemble, ce mercredi 1er juillet 2015.

La cité de Seine-Saint-Denis envisage ainsi de bâtir les différents immeubles du Village dans le cadre de son futur écoquartier. Situé non loin de Paris et d’Aubervilliers – site envisagé pour la construction du Centre Aquatique des Jeux – cet écoquartier répondrait à un besoin évident en logements mais aussi en matière d’urbanisme et de cohérence territoriale.

Plan de localisation du futur écoquartier (Crédits - Mairie de Pantin)

Plan de localisation du futur écoquartier (Crédits – Mairie de Pantin)

Ainsi, en repensant pas moins de 52 hectares – dont 35 pour l’écoquartier – la Ville de Pantin désire créer un quartier nouveau, basé sur l’ambition environnementale bien sûr et offrant des services divers comme des écoles, des centres sportifs autour de la Piscine Leclerc, une pépinière d’entreprises dans le domaine de l’éco-construction et de l’innovation

Ce quartier serait en outre doté d’un parc urbain de 3 hectares et d’espaces verts sur 2 hectares supplémentaires.

Localisation envisagée pour le futur écoquartier (Crédits - Mairie de Pantin)

Localisation envisagée pour le futur écoquartier (Crédits – Mairie de Pantin)

Pantin dispose en tous cas d’atouts sérieux pour prétendre accueillir le Village des Athlètes. Sa proximité avec la capitale est un plus indéniable, de même que sa liaison optimale avec les axes de transports (deux lignes de Métro, RER E, Tramway T3 bis…).


Vers des baignades autorisées dans la Tamise ?

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Depuis 2012, le Port de Londres doit impérativement donner son autorisation afin de permettre la baignade dans les eaux de la Tamise. Cette exigence ne s’explique pas par la mauvaise qualité éventuelle du fleuve londonien, mais davantage par l’intense trafic fluvial qui s’y déroule quotidiennement.

Néanmoins, malgré cet élément, de nombreux Londoniens espèrent pouvoir retrouver la proximité avec leur fleuve, notamment dans le cadre de deux projets actuellement développés par des personnalités de la capitale britannique.

Ainsi, l’architecte Chris Romer-Lee propose depuis deux ans à présent, la création d’un bassin flottant (25 mètres par 10) amarré sur les rives de la Tamise.

(Crédits - Picture Plane Ltd/Thames Baths Project)

(Crédits – Picture Plane Ltd/Thames Baths Project)

Un peu à l’image de l’ancien bassin Deligny (VIIe arrondissement) ou de l’actuelle piscine Joséphine Baker (XIIIe arrondissement) à Paris, Londres pourrait prochainement se doter d’un équipement permettant à ses habitants et aux touristes, d’avoir un accès à la baignade en plein air dans le cœur historique de la ville.

Mais à l’inverse des bassins parisiens qui ont la caractéristique d’être ou d’avoir été des piscines à part entière, ce projet ambitieux se base sur un filtrage des eaux de la Tamise et s’inspire directement d’un concept développé depuis 2011 à New York (Plus Pool project).

Afin de rendre possible la réalisation du projet londonien – le Thames Baths – pas moins de 10 millions de livres sterling (14,015 millions d’euros) seraient nécessaires. Pour l’heure, une opération de financement participatif – crowd-funding – a permis de rassembler 125 000 livres (près de 175 200 euros).

Insuffisant pour débuter les démarches de construction, mais suffisant pour attirer l’attention des autorités londoniennes.

(Crédits - Studio Octopi / Thames Baths Project)

(Crédits – Studio Octopi / Thames Baths Project)

Pour sa part, l’artiste Amy Sharrocks espère pouvoir convaincre le Port de Londres de la viabilité de son projet reposant sur l’organisation d’une course annuelle dans la Tamise.

A l’instar de Chris Romer-Lee, Amy Sharrocks veut mobiliser un maximum de fonds d’ici les prochains mois afin de lancer une étude de faisabilité et d’engager des discussions avec les autorités compétentes en la matière.

Si ces deux projets ne sont pour l’instant qu’à un stade de pré-étude, ils ont toutefois l’intérêt d’exister et de porter un débat sur la place des fleuves dans les grandes capitales mondiales.

Car outre la piétonnisation des berges – comme sur une portion de la Rive Gauche et bientôt de la Rive Droite de la Seine à Paris – les agglomérations doivent aussi se pencher sur la question de la préservation des eaux fluviales et la qualité de ces dernières pour permettre tout à la fois le nécessaire trafic marchand et touristique mais également la pratique d’activités sportives diverses et variées en toute saison.

Quoiqu’il en soit, Londres n’en est pas à sa première idée en ce qui concerne le développement du sport-santé.

(Crédits - Foster and Partners)

(Crédits – Foster and Partners)

Il y a un peu plus d’un an, le célèbre architecte Norman Foster avait par exemple présenté un audacieux concept afin de faciliter la pratique du vélo et les déplacements doux dans Londres. SkyCycle ambitionne ainsi d’aménager 221 kilomètres de pistes cyclables au-dessus des voies ferrées, sans compter la construction et la mise en service de 200 points d’accès.

Alors utopie ou réelle innovation en perspective ? Depuis l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2012, force est de constater que nombreux sont ceux qui tentent d’imaginer et de concevoir une capitale britannique ouverte, dynamique et résolument sportive.

Les prochains mois devraient donner une première indication quant à l’avancement de ces différents projets sportifs et urbains.


L’ambition olympique démesurée d’Athènes, un exemple pour expliquer la crise grecque

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Ce dimanche, près de 10 millions de Grecs sont appelés aux urnes afin de dire « Oui » ou « Non » dans le cadre du référendum relatif aux réformes demandées par les créanciers du pays.

Si l’indécision prime aujourd’hui, il faut dire que la situation se caractérise par une certaine complexité. Car contrairement à ce que beaucoup pourraient penser, la crise grecque ne date pas d’hier. Elle est ancienne, structurelle et les dernières années n’ont fait qu’amplifier un phénomène silencieux jusqu’alors.

(Crédits - Yorgos Karahalis / Reuters)

(Crédits – Yorgos Karahalis / Reuters)

En ce sens, la candidature et l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été d’Athènes 2004 permettent de prendre la mesure de cette crise. En effet, l’événement olympique est étroitement lié à la situation actuelle et ce, à divers titres.

Lorsque la capitale grecque tente l’aventure olympique de 1996 – finalement attribuée à Atlanta (États-Unis) – le Comité International Olympique (CIO) soulève la question de la solidité économique et financière du pays.

Entrée dans l’Union Européenne en 1981, la Grèce doit déjà se poser la question de mettre en œuvre des réformes afin de consolider une base économique ne reposant que sur le paiement d’impôts et de taxes par une partie mineure de la population.

Les oligarques grecs mais aussi les grandes familles et surtout la puissante et influente Église Grecque Orthodoxe échappent en effet aux impôts, ce qui représente un manque à gagner évidemment conséquent pour le pays.

(Crédits - Athènes 2004 / CIO)

(Crédits – Athènes 2004 / CIO)

Quelques années plus tard, Athènes retente sa chance pour l’organisation des JO 2004.

Attribués en 1997, ces derniers seront un véritable chemin de croix pour le berceau de l’Olympisme.

La corruption, la lourdeur administrative et les retards sont monnaie courante en Grèce et les travaux peinent à démarrer. Il faudra attendre la mise en garde du CIO pour que les autorités engagent réellement un coup d’accélérateur.

Mais quelques semaines avant l’ouverture des Jeux, de nombreux équipements ne sont pas encore achevés – alors que des tests de sécurité et de capacité sont indispensables plusieurs mois à l’avance – et la peinture est encore fraîche lorsque la flamme olympique embrase la vasque du gigantesque Stade aménagé par l’architecte Santiago Calatrava.

Cérémonie d'ouverture des JO 2004 (Crédits - Athènes 2004 / CIO)

Cérémonie d’ouverture des JO 2004 (Crédits – Athènes 2004 / CIO)

La fête olympique fut belle et réussie mais les lendemains ont toutefois réservé bien des surprises aux Grecs.

Ainsi, après la clôture de l’événement international, la plupart des infrastructures sportives ont été laissées à l’abandon. La mauvaise gestion et surtout le manque de planification crédible ont conduit à cette gabegie financière et à ce désastre urbanistique.

Quelques années après les JO, seuls 30% des équipements avaient par exemple trouvé un repreneur, laissant des installations imposantes comme le Stade Olympique ou le parcours de canoë-kayak dans un état de délabrement avancé.

Hormis la finale de la Ligue des Champions 2007 et quelques rencontres de l’équipe locale et nationale de football, le Stade de Calatrava (70 000 places) n’a pas su pérenniser l’ambition initiale de faire de la Grèce et d’Athènes un carrefour majeur du sport en Europe du Sud.

Dès lors, rien d’étonnant à constater que 50 à 100 millions d’euros soient nécessaires chaque année pour assurer la sécurisation et un minimum de gestion des équipements des Jeux de 2004. Depuis, ce sont donc entre 550 millions et 1,1 milliard d’euros qui auraient été mobilisés par les pouvoirs publics pour ce douloureux héritage.

Vue du Village Olympique (Crédits - Milos Bicanski / Getty Images)

Vue du Village Olympique (Crédits – Milos Bicanski / Getty Images)

Le Village Olympique est également un exemple singulier qui permet aussi de constater l’immense gâchis olympique.

Avec une meilleure planification et une rigueur tenace dans la gestion économique, les choses auraient sans doute été différentes.

Toutefois, onze ans après les festivités olympiques et le départ des milliers d’athlètes, le Village est un vaisseau à l’abandon. Quartier nouveau édifié à l’occasion des Jeux, ce vaste espace composé de près de 2 300 appartements devait être un exemple de réhabilitation urbaine et de mixité sociale.

Aujourd’hui, pas moins de 8 000 personnes – dont 90% en situation de précarité sociale – composent ce quartier qui a progressivement perdu de sa superbe.

Au fil des années, le nombre de commerces est ainsi passé de 32 à 4 et ce, sous le coup des hausses de taxes pour les propriétaires et devant l’impossibilité des clients à répondre à l’augmentation parallèle des prix. Les bureaux sont désertés et certains immeubles affichent même de nombreuses vitres brisées.

Au sein des habitants, 60% seraient actuellement au chômage selon le Comité des Citoyens du Village Olympique.

L'une des entrées du Village Olympique (Crédits – Yannis Behrakis / Reuters)

L’une des entrées du Village Olympique (Crédits – Yannis Behrakis / Reuters)

Outre la gestion des installations sportives, Athènes 2004 a aussi laissé des traces en ce qui concerne la réhabilitation promise du site de l’ancien aéroport international d’Athènes-Hellenikon. A l’issue des Jeux, le site devait être transformé en un vaste parc urbain, résidentiel et de loisirs. Une véritable station balnéaire comme vitrine et porte d’entrée d’Athènes.

Toutefois, ce projet de plusieurs milliards d’euros a été stoppé en fin d’année 2014 par la Cour des Comptes de Grèce.

Cette dernière, pointant la manque de transparence dans la vente à 1,2 milliard de dollars du site (1,08 milliard d’euros), a par conséquent remis à plus tard le réaménagement de cette zone côtière.

La société grecque « Lamda » et les groupes « Fosun » (Chine) et « Al Maabar » (Abou Dhabi) ambitionnaient pourtant d’investir 5,9 milliards d’euros sur quinze ans et de créer jusqu’à 50 000 emplois, dont 20 000 durant la phase de construction et d’aménagement du site.

Un coup de pouce qui aurait été profitable à l’ensemble de l’économie grecque.

Néanmoins, sans réformes profondes du système politique et économique du pays et sans volonté indiscutable pour faire payer l’ensemble des citoyens grecs, la cité athénienne et la Grèce ne pourront se relever durablement. Car au-delà de l’issue du scrutin d’aujourd’hui, les aides européennes et celles des parties prenantes au dossier grec ne pourront raisonnablement se pérenniser.

Un pays sous perfusion constante ne peut être compétitif et solide sur ses fondations. La Grèce doit donc désormais se prendre en main et engager le bras de fer – avec ses créanciers bien sûr – mais avant tout avec ses propres démons. Il en va de sa place dans l’Union Européenne et de sa stabilité institutionnelle, politique et économique future.


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